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Introduction aux existentialismes / / Emmanuel Mounier



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Autore: Mounier Emmanuel Visualizza persona
Titolo: Introduction aux existentialismes / / Emmanuel Mounier Visualizza cluster
Pubblicazione: Chicoutimi : , : J.-M. Tremblay, , 2007
Descrizione fisica: 1 online resource
Disciplina: 142.78
Soggetto topico: Existentialism - History
Nota di contenuto: Présentation de l'ouvrage (Quatrième de couverture)--Introduction.--1.--Le thème du réveil philosophique.--2.--La conception dramatique de l'existence humaine.--Premier thème.------ La contingence de l'être humain.--Deuxième thème.----L'impuissance de la raison.--Troisième thème.----Le bondissement de l'être humain.--Quatrième thème.-- La fragilité de, l'être humain.--Cinquième thème.-- L'aliénation.--Sixième thème.------La finitude et l'urgence de la mort.--Septième thème.---- La solitude et le secret.--Huitième thème.---- Le néant --3.--Le thème de la conversion personnelle.--L'existence perdue--L'existence reconquise --4.--Le thème de l'engagement.--5.--Le thème de l'autre.--6.--La vie exposée.--7.--Existence et vérité.--8.--Le royaume de l'être est parmi nous.
Sommario/riassunto: La dernière absurdité du siècle devait être la mode de l'existentialisme : la livraison au bavardage quotidien d'une philosophie dont tout le sens est de nous arracher au bavardage. Naguère, les étourdis avaient assez d'instinct pour ne boire que de la mousse de pensée, quand ils tenaient à griser leur étourderie de belles raisons. Les étourdis sont aujourd'hui si étourdis qu'en veine d'excitants, ils ont piqué juste sur l'essaim de doctrines qui introduit toute réflexion par une condamnation à mort de l'étourderie. Ils ne le savent même pas. La détresse du monde enfermée entre les limites d'un café où l'on cause, et voilà leurs chers cœurs apaisés. Tel est le premier malheur de l'existentialisme. Mais ce malheur grotesque éveille déjà l'intérêt : la dérision, en général, fréquente les parvis des dieux. Un malheur ne vient jamais seul. S'il est un mot qui semblait s'annoncer par lui-même sans erreur possible, c'est bien celui d'existentialisme. Mais quand il quitte la société des philosophes pour se lancer dans le monde, il va justement désigner une vogue qui fait du néant l'étoffe de l'existence. Personne ne se doute, hors quelques cercles plus avertis, que l'« existentialisme » représentait déjà le courant le plus riche et le plus abondant de la philosophie contemporaine en un temps où le grand talent de Jean-Paul Sartre s'intéressait à la confiture sous des aspects plus immédiats que ceux de la psychanalyse existentielle. Il n'est pas question d'user de représailles et d'exclure Jean-Paul Sartre de l'existentialisme, parce que l'aile mondaine de son influence se livre à une escroquerie d'étiquette. Mais il n'en est pas moins temps de rendre à chacun son dû et, écartant le tumulte de la mode, de ramener ce mélange d'existentialisme et d'inexistentialisme, qui constitue le sartrisme, à sa situation propre : le dernier surgeon d'une des traditions existentialistes, tradition qui, issue de Heidegger, s'est elle-même constituée en opposition radicale avec les fondateurs de la philosophie moderne de l'existence. Notre dessein est de rétablir ici cette tradition dans son ampleur oubliée. Aucune n'a plus à dire, en effet, au désespoir de l'homme contemporain. Mais son message n'est pas un message de désespoir. Aucune ne l'arme mieux contre ses folies. Mais elle propose mieux, contre les folies aveugles, qu'une folie lucide. À la rigueur, il n'est pas de philosophie qui ne soit existentialiste. La science arrange les apparences. L'industrie s'occupe des utilités. On se demande ce que ferait une philosophie si elle n'explorait l'existence et les existants. Cependant, on attache plus volontiers le nom d'existentialisme à un courant précis de la pensée moderne. En termes très généraux, on pourrait caractériser cette pensée comme une réaction de la philosophie de l'homme contre l'excès de la philosophie des idées et de la philosophie des choses. Pour elle, non pas tant l'existence dans toute son extension, mais l'existence de l'homme est le problème premier de la philosophie. Elle reproche à la philosophie traditionnelle de l'avoir trop souvent méconnu au profit de la philosophie du monde ou des produits de l'esprit. En ce sens, l'existentialisme s'adosse à une longue galerie d'ancêtres. L'histoire de la pensée est jalonnée d'une série de réveils existentialistes, qui ont été pour la pensée autant de conversions à elle-même, de retours à sa mission originelle. C'est l'appel de Socrate opposant aux rêveries cosmogoniques des physiciens d'Ionie l'impératif intérieur du « Connais-toi toi-même ». C'est le message stoïcien, rappelant à la maîtrise de soi, à l'affrontement du destin, ces Grecs infatigables dans les jeux légers du sophisme et de la dialectique. C'est saint Bernard partant en croisade au nom d'un christianisme de conversion et de salut contre la systématisation de la foi par Abélard. C'est Pascal se dressant au seuil de la grande aventure cartésienne contre ceux qui approfondissent trop les sciences et s'inquiètent à peine du tout de l'homme, de sa vie et de sa mort. Mais avec Pascal, nous voici déjà à l'existentialisme moderne, Il a tracé tous les chemins, il a frappé presque chaque thème. Toutefois, Kierkegaard apparaît comme le père en titre de l'école. Curieux destin que celui des premiers philosophes existentiels. Ils professaient, alors, une grande pudeur devant le succès. Le succès le leur a bien rendu. Je ne sais ce que les Danois ont fait pendant cent ans avec un prophète aussi excentrique et désagréable à l'homme de bon sens que Sören Kierkegaard. En tout cas, il a dû attendre le début de ce siècle pour être traduit en Allemagne, et les années troubles de l'entre-deux-guerres pour pénétrer en France. Semblable est le destin de son précurseur français, Maine de Biran, dont l'étoile reste encore si pâle, même dans son propre pays. Maine de Biran avait affirmé l'autorité de l'existence engagée dans l'effort contre l'aplatissement de l'homme par les philosophies sensualistes du XVIIIe siècle. Kierkegaard se dresse contre le système de Hegel, le Système absolu, systématisation du système, auquel il oppose l'Existence absolue. Telle est la souche. À ce moment, le tronc de l'existentialisme se sépare en deux branches. L'une se greffe immédiatement au vieux tronc chrétien. Éminente dignité, en face de la nature, de l'image de Dieu, rachetée et appelée par le Christ incarné ; primauté des problèmes de salut sur les activités de savoir et d'utilité : y a-t-il climat ontologique qui soit mieux préparé à recevoir l'exigence existentialiste ? Ne faut-il pas dire tout simplement que l'existentialisme est une autre manière de parler le christianisme ? Telle serait sans doute la réponse de Pascal et de Kierkegaard aux journalistes en mal d'interview. Aussi bien n'ont-ils pas baptisé leur philosophie d'un nom nouveau. Ils lui étaient trop transparents. Ils se considéraient comme les témoins de l'évidence chrétienne, une évidence qui se communique par le témoignage plus que par les raisons. L'existentialisme a fait sa plus belle moisson dans l'école phénoménologique allemande. Sa branche de sève chrétienne n'y a pas suscité des chrétiens assurés et tranquilles dans leur édifice doctrinal ; c'eût été contraire à J'esprit même de leur pensée. Un Scheler est passé plusieurs fois de l'orthodoxie à l'indépendance, d'une confession à l'autre. Un Jaspers, qui a érigé l'inachèvement en critère de l'existence humaine, ne peut même pas être dit philosophe chrétien, bien que tous les mouvements de sa pensée, sauf peut-être le dernier, se fassent en pleine pâte chrétienne. Nul n'est plus voisin que lui de Kierkegaard et de ses paysages abrupts. Paul-Louis Landsberg, dont l'oeuvre a été prématurément interrompue au camp de déportation d'Orianenbourg, continuait celle ligne. Une dérivation russe passe par Soloviev, Chestov et Berdiaeff. Une branche juive mène à Buber. Karl Barth n'a pas peu contribué à réintroduire Kierkegaard dans la pensée contemporaine, à travers sa théologie dialectique. Ceux qui ont connu dans sa fraîcheur l'appel bergsonien et nous l'ont chanté en termes lyriques y reconnaîtront, sans le nom, face à l'objectivation de l'homme par le positivisme, l'accent de J'appel existentiel, dont Péguy et Claudel furent les poètes. Cimes témoins, qui souvent s'ignoraient entre elles, mais brûlaient cependant du même feu intérieur. Il serait injuste d'oublier, comme on y tend aujourd'hui, un autre jaillissement du même jet, l'œuvre de La Berthonnière et de Blondel, dont les plaidoyers, parfois maladroits, souvent mal compris, pour la méthode d'immanence, ne sont pas différents de l'éternel appel à l'intériorité. Se rattachant cette fois directement à - faut-il dire l'école ? - surtout à Jaspers, dont cependant il prévient le vocabulaire même dans plusieurs notations du Journal métaphysique, Gabriel Marcel représente l'existentialisme chrétien français vivant, avec certains des premiers essais de pensée personnaliste.
Titolo autorizzato: Introduction aux existentialismes  Visualizza cluster
ISBN: 1-4123-5805-1
Formato: Materiale a stampa
Livello bibliografico Monografia
Lingua di pubblicazione: Inglese
Record Nr.: 9910131226403321
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Opac: Controlla la disponibilità qui
Serie: Classiques des sciences sociales.