LEADER 16091nam 2200373 450 001 9910132583203321 005 20240206184540.0 010 $a1-4123-6678-X 035 $a(CKB)3680000000165841 035 $a(NjHacI)993680000000165841 035 $a(EXLCZ)993680000000165841 100 $a20240206d2008 uy 0 101 0 $afre 135 $aur||||||||||| 181 $ctxt$2rdacontent 182 $cc$2rdamedia 183 $acr$2rdacarrier 200 10$aHistoire de France$hTome 9 $eGuerres de religion /$fJules Michelet 210 1$aChicoutimi :$cJ.-M. Tremblay,$d2008. 215 $a1 online resource 225 1 $aClassiques des sciences sociales ;$v3602 327 $aPRE?FACE--Chapitre Ier.--Henri II.--La cour et la France.--Jarnac (1547)--Esprit romanesque du temps--Diane perse?cute la duchesse d'E?tampes--Chapitre II.--Le coup de Jarnac (10 juillet 1517)--Le roi, la reine et Diane a? Saint-Germain--Montmorency et Coligny--Duel de Jarnac et La Cha?taigneraie--Chapitre III.--Diane.--Catherine.--Les Guises (1547-1550)--Anet et la Diane de Goujon--Pourquoi Diane aimait Catherine--La cure?e, les de?vorants--Les Guises et leurs douze e?ve?che?s--Chapitre IV.--L'intrigue espagnole--Les Je?suites sont un ordre espagnol--Combien l'Espagne est romanesque--Manuel pour faire des romans--Mate?rialite? et verbalite?--Charles-Quint ce?de a? la re?action--Chapitre V.--Les Martyrs--M?urs re?forme?es, e?lan musical--Pendant quarante ans, les protestants se laisse?rent bru?ler--Lois e?pouvantables de Charles-Quint--Les amitie?s des martyrs--Chapitre VI.--L'e?cole des martyrs--La mission de Calvin--Esprit de Gene?ve anti-calviniste--Ge?nie le?giste de Calvin--La Gene?ve de Calvin, les Psaumes--Chapitre VII.--Politique des Guises.--La guerre.--Metz (1548-1552)--Folie de leur politique--L'aveuglement de Charles-Quint fait leur succe?s--1552. Ils surprennent les Trois E?ve?che?s et repoussent Charles-Quint.--Chapitre VIII.--Ronsard.--Marie-la-Sanglante. - Saint-Quentin (1553-1558)--Ronsard contre Rabelais--Philippe II e?pouse Marie, humilie le pape--Henri II infide?le a? Diane ; elle l'occupe de guerre (1556)--1558. De?faite et sie?ge de Saint-Quentin ; Coligny--Chapitre IX.--Perse?cution.--Mort d'Henri II (1558-1559)--Le chre?tien peut-il re?sister a? l'autorite? ?--1555. L'E?glise de Paris--Chants du Pre?-aux-Clercs (mars)--Le pre?che de la rue Saint-Jacques (4 Septembre)--Le roi pre?cipite la paix (3 avril 1559)--Menaces du roi. Sa mort (29 juin)--Chapitre X.--Royaute? des Guises sous Franc?ois II (1559-1560)--Portraits des Guises, de Catherine, de Marie Stuart--Le roi de Navarre trahit les protestants--Influence de l'Espagne en France--Le budget de Philippe II--Chapitre XI.--Terrorisme des Guises.--La Renaudie (1560)--Puissance du clerge? sur le peuple--Esprit ge?ne?ral de re?sistance (mars)--Les Cha?tillon et Conde? persistent dans l'obe?issance--Mort de La Renaudie et supplices--Chapitre XII.--Mort de Franc?ois II et chute des Guises (1560)--Catherine espionne?e par Marie Stuart--Le chancelier de L'Hospital--Assemble?e de Fontainebleau (21 aou?t)--Navarre et Conde? se livrent--Mort de Franc?ois II (3 de?cembre)--Chapitre XIII.--Charles IX.--Le Triumvirat.--Poissy et Pontoise (1561)--E?tats ge?ne?raux d'Orle?ans (15 de?cembre 1560)--Le clerge? s'adresse a? l'Espagne (mai 1561)--Colloque de Poissy (septembre)--Bataille du faubourg Saint-Marceau (27 septembre)--Chapitre XIV.--Intrigue des Guises en Allemagne (1562)--Leur conversion simule?e au protestantisme--Chapitre XV.--Massacre de Vassy (1562)--Chapitre XVI.--Premie?re guerre de religion (1562-1563)--Les Guises s'emparent du roi et de sa me?re--Coligny refuse d'appeler l'e?tranger--Le parti de l'e?tranger--La Saint-Barthe?lemy de 1562--Bataille de Dreux (19 de?cembre 156)--Guise assassine? (18 fe?vrier 1563)--Chapitre XVII.--La paix et point de paix (1563-1564)--L'Espagne domine Catherine--La balance e?tait impossible--Les protestants assassine?s partout--Chapitre XVIII.--Le duc d'Albe.--La seconde guerre civile (1564-1567)--Entrevue de Bayonne (juin 1565)--Le duc d'Albe aux Pays-Bas (1567)--Coligny propose de s'emparer du roi--Le Contr'un de La Boe?tie--Bataille de Saint-Denis (10 novembre 1567)--Chapitre XIX.--Suite.--Conque?te de la liberte? religieuse (1568-1570)--De?ba?cle morale du vieux parti--Henri d'Anjou ge?ne?ral a? seize ans--Mort de Conde? a? Jarnac (13 mars 1569)--Montcontour (3 octobre)--Coligny impose la paix (8 aou?t 1570)--Chapitre XX.--Charles IX contre Philippe II (1570-1572)--Catherine, tout Italienne, n'aimait qu'Anjou--Jalousie de Charles IX--Ses vers, sa violence, son amour--Il veut marier son fre?re en Angleterre (1570)--Il agit pour les Turcs--Chapitre XXI.--Coligny a? Paris.--Occasion de la Saint-Barthe?lemy (1572)--Situation de Coligny ; sa tristesse, son isolement--Devait-il venir a? Paris ?--Incertitudes de Catherine--E?chec des protestants (9 juillet) et de?couragement du roi--Chapitre XXII.--Les Noces vermeilles (aou?t 1572)--Coligny devait rester a? Paris--Jalousie des Anglais et froideur d'Orange--Mariage de Navarre (18 aou?t)--Anjou, menace? par son fre?re, complote avec Guise--Chapitre XXIII.--Blessure de Coligny.--Charles IX consent a? sa mort (22-23 aou?t 1572)--Coligny blesse? essaye d'e?clairer le roi--La reine et Gondi l'effrayent et obtiennent le massacre--Chapitre XXIV.--Mort de Coligny et massacre du Louvre (22-26 aou?t 1572)--Chapitre XXV.--Quelle part Paris prit au massacre (aou?t 1572)--Douceur de quelques capitaines--Le capitaine Charpentier fait tuer Ramus--Chapitre XXVI.--Suite (aou?t, septembre, octobre 1572)--Lundi 25 aou?t. Guise a? Paris malgre? le roi--Massacre des marchands protestants--Mardi 26. Le roi se de?clare auteur du massacre--La Saint-Barthe?lemy des provinces--Le Parlement condamne Coligny--Chapitre XXVII.--Le lendemain de la Saint-Barthe?lemy.--Triomphe de Char-les IX (1572-1574)--Craintes de l'Europe et jalousie de Philippe II. Naissance du parti politique--Chapitre XXVIII.--Fin de Charles IX (1573-1574)--Sie?ge de La Rochelle, e?puisement des deux partis--La re?publique protestante--Franco-Gallia d'Hotman--Mort de Charles IX (20 mai)--Chapitre XIX.--Des sciences avant la Saint-Barthe?lemy--Paracelse, Ve?sale, Servet, Rabelais--Chapitre XXX.--De?cadence du sie?cle.--Triomphe de la mort--Valentine de Birague--Chapitre XXXI.--Henri III (1574-1576)--Catherine commence imprudemment la guerre--Humiliation d'Henri III--Chapitre XXXII.--La Ligue (1576)--La Ligue e?tait de?ja? ancienne--Chapitre XXXIII.--La Ligue e?choue aux E?tats de Blois (1576-1577)--Le roi signe la ligue, puis essaye la liberte? de conscience--Chapitre XXXIV.--Le vieux parti e?choue dans l'intrigue de Don Juan (1577-1578)--Action directe des Je?suites--Chapitre XXXV.--Le Gesu?.--Premier assassinat du prince d'Orange (1579-1582)--E?pernon, Joyeuse--Chapitre XXXVI.--La Ligue e?clate (1585-1586)--L'Espagne fait manquer l'expe?dition de Guise en Angleterre--Elle le fait agir en France--Chapitre XXXVII.--Les conspirations de Reims.--Mort de Marie Stuart (1584-1587)--Chapitre XXXVIII.--Henri III est force? de s'ane?antir lui-me?me (1587)--Bataille de Coutras (20 octobre)--APPENDICE. 330 $aDans cette pre?face, qui ve?ritablement est pluto?t une conclusion, je dois des excuses a? la Renaissance, a? l'art, a? la science, qui tiennent si peu de place dans ce volume, mais qui reviendront au suivant.Je m'y arre?te a? peine au re?gne d'Henri II. Mais, de?s ce re?gne me?me, sinistre vestibule qui introduit aux guerres civiles, tout souci d'art et de litte?rature e?tait sorti de mon esprit.Mon c?ur avait e?te? saisi par la grandeur de la re?volution religieuse, attendri des martyrs, que j'ai du? prendre a? leur touchant berceau, suivre dans leurs actes he?roi?ques, conduire, assister au bu?cher.Les livres ne signifient plus rien devant ces actes. Chacun de ces saints fut un livre ou? l'humanite? lira e?ternellement. Et, quant a? l'art, quelle ?uvre opposerait-il a? la grande construction morale que ba?tit le seizie?me sie?cle ?(p002) La forte base, immense, myste?rieuse, s'est faite des souffrances du peuple et des vertus des saints, de leur foi simple, dont la porte?e hardie leur fut inconnue a? eux-me?mes, enfin de leurs sublimes morts.Tout cela infiniment libre. Mais une e?cole en sort qui fait du martyre une discipline et une institution, qui enferme dans une formule la grande a?me bru?lante de la re?volution religieuse. Cette a?me y tiendra-t-elle ? La liberte? qui fut la base, va-t-elle reparai?tre au sommet ?Voila? les questions qui m'ont trouble? jadis. La voie e?tait obscure et pleine d'ombres ; je voyais seulement, au bout de ces te?ne?bres, un point rouge, la Saint-Barthe?lemy.Mais maintenant la lumie?re s'est faite, telle que ne l'eut aucun contemporain. Tous les grands acteurs de l'e?poque, et les coupables me?me, sont venus de?poser, et on les a connus par leurs aveux. Philippe II s'est re?ve?le?, et, gra?ce a? lui, l'Escurial est perce? de part en part. Le duc d'Albe s'est re?ve?le?, et nous avons sa pense?e jour par jour, en face de celle de Granvelle. Nous connaissons par eux leur incapacite?, leur vertige et leur de?sespoir au moment de la crise. Le duc d'Albe e?tait perdu en 1572, pre?s de devenir fou. Il faisait prier pour lui dans toutes les e?glises, consultait les sorciers, implorait un miracle ou du Diable ou de Dieu. Le 10 aou?t, ce miracle lui fut promis pour le 24.Les tergiversations de la mise?rable cour de France, (p003) qui si longtemps voulut, ne voulut pas et voulut de nouveau (pousse?e par ses besoins, par le riche parti qui lui faisait l'aumo?ne), et qui prit a? la fin du courage a? force de peur, tout cela n'est pas moins clair aujourd'hui, lucide, incontestable. Ce que le Louvre avait pour nous d'obscur s'est trouve? illumine? tout a? coup par cette foule de documents nouveaux qui, d'Angleterre et de Hollande, de Madrid, de Bruxelles, de Rome, d'Allemagne me?me et du Levant, sont venus a? la fois pour l'e?clairer. Et, de tant de rayons croise?s, une lumie?re s'est faite, intense, implacable et terrible.Et qu'a-t-on vu alors ? Une grande pitie?. Ni l'Espagne, si fie?re, ni la grande Catherine (que tous me?prisaient a? bon droit), ne savaient ou? ils allaient ni ce qu'ils faisaient. Ils cherchent, ils ta?tent, ils heurtent, ils donnent le spectacle tre?s bas de ces tournois d'aveugles qu'on armait de ba?tons, et qui frappaient sans voir. Ils marchent au hasard et tombent, puis jurent, se relevant, qu'ils ont voulu tomber.Une telle lumie?re est une flamme, et rien n'y tient ; tout fond. Ces majestueux personnages, re?duits a? leur ne?ant, s'e?vanouissent, s'abi?ment, disparaissent, comme cire ou comme neige. Et il ne resterait qu'un peu de boue, si, de tant de de?bris, un objet n'e?chappait, ne s'e?levait et ne dominait tout : la figure triste et grave d'un grand homme et d'un vrai he?ros.Je ne suis pas suspect. Je ne prodigue gue?re les (p004) he?ros dans mes livres. Mais celui-ci est le he?ros du devoir, de la conscience.J'ai beau l'examiner, le sonder et le discuter. Il re?siste et grandit toujours. Au rebours de tant d'autres, exage?re?s follement, celui-ci, qui n'est point le he?ros du succe?s, de?fie l'e?preuve, humilie le regard. La lumie?re e?lectrique, la lumie?re de la foudre, dont il fut traverse?, pa?lit devant ce cour, ou? rien, au dernier jour, ne restait que Dieu et Patrie.« Une seule objection, dira-t-on. Cette joie he?roi?que dont vous faisiez ailleurs le premier signe du he?ros, elle ne fut point en Coligny. Tout ce que dit l'histoire tout ce que dit le fune?bre portrait, montre en cet homme redoutable un ferme juge du temps, mais plein de deuil, triste jusqu'a? la mort. »Nous l'avouons, par cela il fut homme. Blesse? ? Plus qu'on ne saurait le dire, a? la profondeur me?me de l'abi?me des maux du temps. Qui s'en e?tonnera ? Nul, apre?s trois cents ans, ne pourra seulement les lire, que lui-me?me n'en reste blesse? ?Mais c'est aussi en lui une grandeur d'avoir toujours vu clair par-dessus la nuit et le deuil, d'avoir garde? si nette la lumie?re supe?rieure.Les vrais he?ros de la France ont cela de commun, que les uns inspire?s, les autres re?fle?chis (comme fut l'amiral), sont e?minemment raisonnables. Coligny, quoique fort cultive?, lettre?, the?ologien, quoique gentilhomme et retarde? par cette fatalite? de classe, allait s'affranchissant et de ses pre?juge?s et de ses docteurs. Sauf un moment d'he?sitation chre?tienne a? (p005) l'entre?e de la guerre civile, il ne vacilla nullement, comme on l'a dit ; il fut ferme et libre en sa voie.Homme de batailles, il hai?ssait la guerre ; il y fut superbe, indomptable, de?daigneux pour cette fille aveugle, tant flatte?e, la Victoire. Il la mena a? bout, ne quitta l'e?pe?e que vainqueur, apre?s avoir conquis non seulement la paix et la liberte? religieuse (1570), mais les volonte?s me?me de l'ennemi et l'avoir vaincu dans son propre c?ur. Charles IX (les actes le prouvent), pendant pre?s de deux ans, suivit la voie de Coligny.Ce grand esprit, si sage, avait vu a? merveille la chose essentielle, que la France, dans sa ple?thore nerveuse et son agitation, voulait s'extravaser au dehors. Et il lui ouvrait l'Ame?rique et les Pays-Bas, c'est-a?-dire la succession espagnole. Il ne se trompa nullement. Seulement (comme Jean de Witt un sie?cle apre?s) il eut raison trop to?t. Ses projets furent repris, de?s le lendemain de sa mort, par ceux qui l'avaient tue?.C'e?tait un tre?s grand citoyen et fort libre de son parti me?me. Lorsque les protestants, ayant le couteau a? la gorge, se virent force?s d'appeler l'e?tranger, il re?sista autant qu'il put, et tant qu'il eu faillit pe?rir.Sa nettete?, son admirable c?ur, apparurent a? sa mort, quand on lut ses papiers secrets, et que ses meurtriers confus virent ce conseil au roi de se de?fier de l'Angleterre protestante autant que de l'Espagne catholique.(p006) Grande consolation pour nous, dans cette histoire, de voir la nature humaine tellement releve?e ici ! de voir marcher si droit, parmi l'aveuglement de tous, ce pur et ferme c?ur qui ne regarde que la conscience. Les de?faites des siens, leurs folies, leurs destructions, rien ne l'entame. Il va a? son but. Quel ? une grande mort, - qui semble perdre, mais sauve au contraire son parti.Car la fille de Coligny, veuve par la Saint-Barthe?lemy, e?pousera Guillaume d'Orange. Car la France protestante, de sa blessure fe?conde, engendre la France hollandaise. Car ce malheur immense, au sein des meilleurs catholiques, mit le regret, l'amour des protestants. « De?s ce jour, dit l'un d'eux, sans connai?tre leur foi, j'aimai ceux de la Religion. »De sorte que ce grand homme a re?ussi, me?me selon le monde. Par sa mort triomphante, il gagna plus qu'il ne voulait.Voila? la pense?e de ce livre [1]. Et plut au ciel qu'elle nous eu?t profite? aussi a? nous, que ces grands c?urs, (p007) si riches, nous eussent donne? quelque peu d'un tel souffle, et mis dans notre aridite? un rien de leurs torrents !Que si notre temps, si loin de ce temps, et si peu pre?pare? a? retrouver l'image de ces grandeurs morales, s'en prenait a? l'histoire, l'histoire lui re?pondrait ce que le jeune d'Aubigne? dit un jour dans le Louvre a? Catherine de Me?dicis, qui le voyait debout et si peu plie? devant elle : « Tu ressembles a? ton pe?re !...- Dieu m'en fasse la gra?ce ! ». 410 0$aClassiques des sciences sociales ;$v3602. 606 $aHistory, Modern$y20th century 615 0$aHistory, Modern 676 $a909.82 700 $aMichelet$b Jules$0160263 801 0$bNjHacI 801 1$bNjHacl 906 $aBOOK 912 $a9910132583203321 996 $aHistoire de France$9879228 997 $aUNINA