LEADER 24445nam 2200433 450 001 9910131128503321 005 20240207055238.0 010 $a1-4123-7266-6 024 7 $a10.1522/030167367 035 $a(CKB)3680000000166427 035 $a(NjHacI)993680000000166427 035 $a(EXLCZ)993680000000166427 100 $a20240207d2009 uy 0 101 0 $afre 135 $aur||||||||||| 181 $ctxt$2rdacontent 182 $cc$2rdamedia 183 $acr$2rdacarrier 200 13$aLa Martinique $ee?tude ge?ographique et humaine /$fEuge?ne Revert 210 1$a[Place of publication not identified] :$cJ.-M. Tremblay,$d2009. 215 $a1 online resource 225 0 $aMartinique 327 $aPREMIE?RE PARTIE -- GE?OGRAPHIE PHYSIQUE -- CHAPITRE I. - Ge?ne?ralite?s -- Situation, superficie, forme et relief. Vue d'ensemble sur le pays martiniquais -- CHAPITRE II. - L'architecture du sol -- Vue d'ensemble. - La zone se?dimentaire. - The?ories actuelles sur la structure des Petites Antilles. - La zone volcanique. -- CHAPITRE III. - La dernie?re e?ruption de la Montagne Pele?e (1929-1932) -- Rappel des faits ante?rieurs. - Les modifications topographiques apre?s l'e?ruption de 1902. - Re?sume? de l'e?ruption de 1929-1932 et de ses diverses phases. - Trognon central ou nouveau do?me. - Les nue?es. - Les effets des nue?es, e?rosion et comblement. - The?orie et me?canisme des nue?es. - Conse?quences pratiques de la the?orie des nue?es : pre?vision des e?ruptions et protection des lieux habite?s. -- CHAPITRE IV. - Les terrains volcaniques -- Les de?po?ts de nue?es. - Les anciens centres d'e?ruption. - Les coule?es. - Ponces, cendres et lapilli. -- CHAPITRE V. - La destruction du relief -- Les processus de de?composition. - L'e?rosion. -- CHAPITRE VI. - Morphologie -- Les niveaux d'e?rosion. - Le compartimentage de l'i?le et son e?volution morphologique. - Les mouvements re?cents et la plaine du Lamentin. - Les co?tes et leur e?volution. - La the?orie de W.-M. Davis. - Critique de la the?orie de W.-M. Davis. - L'e?volution contemporaine : subsidence dans le Nord, exondation progressive dans le Sud-Est. -- CHAPITRE VII. - Le Climat -- La tempe?rature. - Les. - Les pluies. - Les perturbations. - Les saisons a? la Martinique. -- CHAPITRE VIII. - Les eaux -- Lacs et marais. - Les sources thermales. - Les sources ordinaires. - Les nappes souterraines. - Les rivie?res et leurs bassins. - De?bits et crues. - L'e?rosion. -- CHAPITRE IX. - La ve?ge?tation -- Puissance de la ve?ge?tation. - Varie?te? des espe?ces et noms vernaculaires. - Les grandes divisions botaniques. - Zone maritime et littorale. - La ve?ge?tation du bas pays. - 500 me?tres. - La zone des grands bois et la zone des sommets. - Affinite?s et ende?misme de la flore martiniquaise. - L'acclimatation d'espe?ces nouvelles. - Le ro?le de la fore?t martiniquaise et la pe?rennite? des sources. - La fore?t, les inondations et les glissements de terrain. - La de?gradation des sols, le de?frichement et le proble?me du Sud. - Reboisement, exploitation rationnelle et colonisation. -- DEUXIE?ME PARTIE -- GE?OGRAPHIE HUMAINE -- CHAPITRE 1. - Le peuplement -- 1. - Les Pre?colombiens : Les recherches arche?ologiques effectue?es a? la Martinique. - Le proble?me des « cupules ». - Les fouilles du Pre?cheur. - E?tude sommaire du mate?riel retrouve? a? l'Anse Belleville. - Les fouilles de Sainte-Marie. - La poterie de Sainte-Marie, comparaison avec celle de Sainte-Anne. - La transmission par les femmes d'anciennes traditions Igneri. - E?tat actuel des recherches a? la Martinique. - La civilisation pre?colombienne de la Martinique. -- 2. - Le peuplement depuis 1635. - Les Carai?bes et les premiers colons. - Les « engage?s ». - Les femmes. - De l'origine des colons. - Noirs, mula?tres et esclaves. - Le me?lange des races. - L'e?volution de?mographique jusqu'en 1848. - La suppression de l'esclavage et l'immigration. - La situation actuelle. - L'onomastique. -- CHAPITRE II. - L'occupation et la possession du sol -- Les premiers colons et le re?gime des concessions. - Les cinquante pas ge?ome?triques. - Les progre?s de l'occupation du sol et le « terrier » de 1671. - Petite et grande proprie?te?. Le de?veloppement des « habitations » jusqu'en 1848. - Les tendances au morcellement et a? la concentration depuis 1848. - La question du cadastre. - La re?partition actuelle des biens fonds. - La toponymie. -- CHAPITRE III. - L'habitat -- L'e?volution historique. - La limite d'altitude. - Inde?pendance de l'habitat martiniquais vis-a?-vis de nombreux facteurs ge?ographiques : exposition, nature du sol, rivie?res et nappes d'eau. - Zones de dispersion, « gens case?s » et limites de quartiers. - Tendance actuelle a? la concentration. - Les agglome?rations : villages de pe?cheurs, centres ruraux et groupements de « type urbain ». - Fort-de-France. -- CHAPITRE IV. - Les maisons -- Cases, maisonnettes et « ajoupas ». - Vieilles demeures, maisons de mai?tre et habitations urbaines. -- CHAPITRE V. - L'agriculture -- 1. - Ge?ne?ralite?s, Cultures vivrie?res. - Les sols. - Les cultures et leur re?partition. - Les cultures vivrie?res et leur e?volution. Le pays vivrier, son outillage, ses traditions. Manioc, ignames, « choux », patates et autres cultures vivrie?res. - Les arbres fruitiers. - L'exploitation de la fore?t. - L'e?levage, ses origines, la re?partition actuelle au be?tail. - Les proble?mes passe?s et pre?sents. - L'industrie laitie?re. - Les e?quide?s. - Le petit be?tail et les volailles. -- 2. - Les cultures d'exportation. -- A. - Les cultures secondaires. - Leur re?partition. - Disparition des cultures anciennement pratique?es. - L'encouragement officiel aux cultures secondaires. - Vanillier et cotonnier. - L'ananas. - Le cafe?. - Le cacao. - Le bananier. - Perspectives et essais. -- B. - La canne a? sucre. - Son importance actuelle. - La pre?paration du sol et la culture. - La re?colte. - Les rendements. - La re?partition des terres a? cannes. - La question du Sud. - Perspectives. -- CHAPITRE VI. - L'industrie -- Les origines de l'industrie du sucre et du rhum. - Les sucreries « pe?re Labat ». Le commerce des sucres sous l'Ancien Re?gime. - Les revenus d'une habitation sucrie?re, La fondation et le de?veloppement des « Usines Centrales ». - L'outillage. - La fabrication. - La force motrice et le chauffage. - L'organisation de l'usine et le personnel, L'industrie du rhum, les origines. - De 1850 au contingentement. - La fabrication du rhum. - La « bonification » des rhums. - Le « coefficient d'impurete?s ». - La production. - Les industries annexes. - Autres industries. - Les facteurs de transformation : e?lectrification et transports. -- CHAPITRE VII. - L'artisanat -- Le ba?timent. - Les principaux corps de me?tiers. - La poterie. - La vannerie. - La pe?che. - Conclusion. -- CHAPITRE VIII. - Le commerce -- Ge?ne?ralite?s, Les ports. - Le petit cabotage. - Le proble?me des chemins de fer et les routes. - L'entretien. - La circulation automobile. - Le commerce inte?rieur, ses e?le?ments. - Ho?tels et tourisme. - Vue d'ensemble sur le commerce inte?rieur. - Le commerce exte?rieur. - Les principaux produits importe?s, leur re?partition. - Les fournisseurs. - Les exportations, leur nature et leur re?partition. - Le volume total des e?changes. - L'organisation du commerce d'importation et d'exportation. - Balance commerciale et balance des comptes. - La guerre et ses premie?res conse?quences. -- CHAPITRE IX. - L'e?conomie Martiniquaise -- Rappel de l'e?volution historique : syste?me d'e?conomie dirige?e. - Les colons et les pouvoirs publics. La structure au budget local. - Le « privile?ge » martiniquais, les prises sucrie?res et l'e?volution des fortunes. - Le re?gime du contingentement et ses origines. - Les premie?res conse?quences du contingentement, son extension aux rhums destine?s a? la consommation locale et aux sucres. - La re?partition des contingents accorde?s a? la colonie. - Les conse?quences « corporatives » du contingentement. - L'e?conomie de la canne a? sucre. - L'actuelle concentration des fortunes. - La pre?ponde?rance des blancs cre?oles. Les leaders de l'e?conomie. - Le syste?me bancaire. - La stratigraphie sociale. - E?conomie de guerre et perspectives. -- CHAPITRE X. - La de?mographie -- Les difficulte?s du proble?me : insuffisance et erreurs des recensements. - Expose? de la me?thode suivie dans ce chapitre. - La population de la Martinique d'apre?s les recensements et l'invraisemblance des chiffres ainsi obtenus. - E?valuation de la population re?elle de la Martinique. 327 $aAutres me?thodes conduisant au me?me re?sultat. Taux corrige?s de natalite?, mortalite? et nuptialite?. - Classement professionnel de la population. - La re?partition territoriale. - La pression de?mographique. -- CHAPITRE XI. - La vie Martiniquaise -- Justification de ce chapitre. - La permanence de la nature. - L'irrationnel a? la Martinique. Les « quimboiseurs » et leur ro?le. - La « mentalite? pre?logique ». - La politique. - La musique et la danse, le Carnaval. - Fe?tes et ce?re?monies publiques et prive?es, enterrements, mariages, etc. Les duels, la recherche des honneurs. - La vie dans le pre?sent, le sentiment de la mort, les passions. - La question de couleur. - L'unite? Martiniquaise. -- CONCLUSION -- ANNEXES -- Tableau des pre?cipitations dans quatorze stations de la Martinique. -- Tableau de la variation mensuelle des pre?cipitations suivant les anne?es choisies. -- Pre?sages des phe?nome?nes me?te?orologiques, d'apre?s Moreau de Jonne?s. -- Liste chronologique des cyclones a? la Martinique, de 1635 a? nos jours. -- Estat du procez verbal des terres de l'Isle de la Martinique (1671), extrait. -- Commerce de la Martinique en 1939. -- Principales denre?es alimentaires importe?es pendant la de?cade de 1929 a? 1938. -- Quantite?s (en kilos) de sucre brut (98-99°) fabrique?es par les usines de la colonie. -- Production du rhum (55°) par les usines anciennes et les distilleries industrielles, de 1930 a?1939. -- Variation en prix de la tonne de cannes contingente?es pour quelques usines de la Martinique. -- Prix de la tonne de cannes contingente?es depuis 1940. -- Tableau de la navigation en 1938 et de 1940 a? 1944. -- BIBLIOGRAPHIE DE?TAILLE?E -- NOTE ADDITIONNELLE. 330 $aLorsque je de?barquai a? la Martinique, par un clair matin de Septembre 1927, je n'imaginais certes point qu'elle m'offrirait, vingt ans apre?s, l'occasion d'une double the?se de ge?ographie. Une humeur vagabonde m'avait d'abord conduit en Finlande, a? la recherche du culte de l'ours. Je me retrouvais quatre ans plus tard en Syrie avec l'intention avoue?e d'e?tudier les origines chre?tiennes. Le hasard fit de moi le te?moin d'aventures tre?s contemporaines, comme la re?volte et l'incendie de Damas en Octobre 1925. Apre?s un an de France je repartais vers les Antilles dont je songeais a? e?tudier l'histoire en me?me temps que le pre?sent. Je me rendis un compte rapide de l'erreur d'appre?ciation alors commise. Les archives martiniquaises ont e?te? soumises a? tant de mauvais traitements qu'il y a presque lieu de s'e?tonner qu'elles n'aient pas entie?rement disparu. Les documents essentiels sont a? Paris. La plupart d'entre eux ont besoin d'e?tre soumis a? une critique serre?e : la recherche de la ve?rite? pure n'a jamais obse?de? beaucoup les Antillais, ni me?me ceux qui e?taient charge?s de les administrer. J'en arrivai donc a? penser que le mieux e?tait sans doute de regarder le pays et ses habitants. Une e?ruption de la Montagne Pele?e e?tant survenue, je pus me faire de?tacher pour six mois a? l'Observatoire. Je trouvai e?galement le moyen de me me?ler quelque peu a? la vie, voire me?me a? la politique locale, ce qui ne plut pas outre mesure au gouverneur d'alors. Je rentrai dont en France a? la fin de 1932 avec un volumineux paquet de notes que je re?emportai avec moi lorsque je regagnai la colonie en 1937 comme chef du service de l'Instruction Publique. J'utilisai mes nouvelles fonctions, auxquelles vinrent s'ajouter celles de chef du service de l'Information en 1939, comme un moyen supple?mentaire de courir le pays. Les Sentiers des hauteurs me conduisirent a? des e?coles de mornes que personne n'avait inspecte?es depuis de nombreuses anne?es. J'eus e?galement l'occasion d'exe?cuter quelques de?buts de fouilles pre?colombiennes pour le compte du Muse?e de l'Homme en 1939 et 1940. Mais les e?ve?nements m'incite?rent alors a? demander mon rappel et je quittai l'i?le en Fe?vrier 1941. Depuis la Libe?ration une abondante correspondance me tient au courant de ce qui se passe la?-bas. C'est le re?sultat de cette expe?rience que j'ai essaye? de traduire dans le livre que je pre?sente aujourd'hui. Je l'ai conc?u tout naturellement sous la forme classique d'une e?tude re?gionale : la Martinique est une i?le de petites dimensions : il est possible de la parcourir en entier, d'en saisir a? peu pre?s tous les rouages visibles ou cache?s, d'y e?tudier en un mot cette action re?ciproque de la nature sur l'homme et de l'homme sur la nature qui est le c?ur me?me de la ge?ographie. Je me suis efforce? en toute since?rite? de prendre la vraie mesure du pays sans trop m'inquie?ter des barrie?res que d'aucuns veulent poser entre des disciplines voisines, alors que le re?el est continu. Cela m'a conduit par exemple a? insister sur les pre?colombiens ou sur la vie Martiniquaise. Ai-je besoin de dire que je n'en e?prouve aucun remords ? J'ai fortement abre?ge? le manuscrit primitif, sur lequel j'ai soutenu mes the?ses. Je me suis efforce? de l'alle?ger de beaucoup de discussions techniques et de la plupart des « preuves » statistiques qui l'alourdissaient. On pourra souligner au passage l'emploi d'apparence abusif qu'il m'est arrive? de faire de la premie?re personne et des majuscules. J'ai tenu a? montrer sur le premier point qu'il s'agissait alors d'enque?tes personnelles, ce qui en marque d'office les limites. Sur le second, j'ai fini, apre?s beaucoup d'he?sitations, par ce?der a? la tradition locale qui tend a? tout individualiser, personnaliser. Rivie?re-Pilote, Rivie?re-Madame, Rivie?re-Sale?e, par exemple, sont des expressions indissolubles et toujours employe?es comme telles. « L'Usine » est une entite? mythique. Il en est presque de me?me pour certains services administratifs, celui des Travaux Publics en particulier. On me pardonnera donc d'avoir a? mon tour sacrifie? a? ce qui n'est peut-e?tre qu'une survivance tre?s lointaine de l'animisme primitif. Il me faudrait un chapitre entier pour nommer et remercier tous mes collaborateurs be?ne?voles. Un livre comme celui-ci est pour beaucoup le re?sultat d'un large effort collectif dont l'auteur n'est que le meneur de jeu et le metteur en ?uvre. Qu'on me permette de citer d'abord ceux qui ne sont plus, mon cher colle?gue Boutin, directeur de l'Observatoire, avec lequel j'ai ve?cu dans une telle communaute? de pense?es pendant l'e?ruption de 1929-1932 que je ne sais plus, dans les chapitres consacre?s au volcan, ce qui doit lui e?tre attribue? et ce qui me revient en propre, M. Legros, qui a guide? mes premiers pas a? la Martinique et fait connai?tre la Savane des Pe?trifications en me?me temps qu'il me fournissait sur l'histoire re?cente et les quimboiseurs d'inestimables renseignements, Me Magallon-Graineau, conseiller ge?ne?ral de Basse-Pointe, longtemps rapporteur du budget, qui fut pour moi, vingt ans durant, le plus fide?le et le plus su?r des amis, le bon chanoine Tostivint enfin qui se plaisait a? e?claircir pour l'indigne disciple que j'e?tais les « Grandes e?nigmes de l'antique Madinina ». Je dois une particulie?re reconnaissance a? M. Kerve?gant, chef du Service de l'Agriculture et a? son adjoint M. Berte? qui m'ont fourni et continuent a? me fournir avec un amical de?vouement et une compe?tence qui n'est jamais en de?faut tous les renseignements dont je puis avoir besoin. Des chapitres entiers n'auraient pu e?tre e?crits sans leur aide constante. J'ai disserte? sur le tourisme, et bien d'autres choses encore, avec M.-L. Calvert, l'un des hommes les plus avertis et l'un de mes plus fide?les compagnons de Martinique. Le P. Delawarde a participe? a toutes les recherches pre?colombiennes que j'ai pu faire en me?me temps qu'il m'apportait le plus pre?cieux concours pour l'e?tude de cette vie paysanne dont il a projete? dans son livre une image d'une ressemblance si exacte et pourtant ide?ale. J'ai recueilli du Dr Montestruc, directeur de l'Institut Pasteur, avec qui j'ai tant de fois couru les mornes du Sud, les plus pre?cieuses donne?es sur l'anthropologie et la ge?ographie me?dicale de l'i?le. MM. Labat, Lorieau et Midas ont avec moi explore? et observe? la montagne. MM. Romer et Frolow m'ont ouvert les archives du nouveau service de Me?te?orologie et de Physique du Globe. Le Dr Rose-Rosette a presque fait de moi un the?oricien de l'e?levage martiniquais, assaisonnant ses lec?ons de ces de?licieuses histoires cre?oles que nul ne raconte aussi bien que lui. MM. Saint-Olympe et Tenitri m'ont de?voile? les arcanes des Contributions Indirectes, M. Destrehem celles des Douanes. Puis-je dire aussi combien est grande ma dette vis-a?-vis de mes collaborateurs du Service de l'Instruction Publique dont beaucoup e?taient de?ja? mes amis lors de mon premier se?jour ? J'ai passe? chez M. Salde?s a? Sainte-Marie ma dernie?re soire?e de Martinique, le 8 fe?vrier 1941. Gra?ce a? lui, je suis presque citoyen du bourg, comme de la « Rue Mula?tre ». Au Gros-Morne d'abord, puis sous les cocotiers de l'Anse-Mitan quelles longues causeries avec M. Roselly et le cercle d'amis su?rs qu'il se plai?t a? re?unir autour de lui ! M. F. Vildrin, secre?taire de l'I. P., a toujours e?te? pour moi le conseiller le plus e?coute? et le plus averti. J'ai d'abord connu MM. Re?jon et Symphor au syndicat des instituteurs. L'un est aujourd'hui maire de Trinite? et l'autre du Robert. Ils sie?gent tous deux au Conseil Ge?ne?ral que le second a pre?side? [1]. Me sera-t-il permis de dire que malgre? la de?fe?rence que je dois a? leurs hautes fonctions c'est l'amitie? qui de beaucoup, chez moi, l'emporte a? leur e?gard et que je me souviens toujours avec e?motion de nos me?morables « sorties » au Vert-Pre? ou aux i?lets du Robert ? J'ai agite? avec eux presque toutes les questions inte?ressant la Martinique et utilise? syste?matiquement leurs e?crits. M. V. Se?ve?re, ancien de?pute? maire de Fort-de-France, a toujours suivi mes travaux avec sympathie. M. 330 $aLagrosillie?re qui a repre?sente? la Martinique au Parlement de longues, anne?es durant m'a permis de retourner dans son pays en 1937. Il m'a introduit dans les milieux les plus varie?s et m'a fait largement profiter de son expe?rience unique des hommes et des choses des Antilles. La bienveillance administrative ne m'a point fait de?faut, a? mon second se?jour tout au moins. MM. les gouverneurs Alberti, Allys, Spitz et Bressolles se sont personnellement inte?resse?s a? mes efforts. Les bureaux du gouvernement m'e?taient largement ouverts, que ce fu?t celui des communes, dirige? par M. A. Wiltord, ou celui des finances ou? je trouvais en M. E. Sylvestre, aujourd'hui de?pute? de l'Union Franc?aise, un guide aimable autant qu'averti. J'ai entretenu les meilleures relations avec les commandants supe?rieurs des troupes qui se sont succe?de?, en particulier avec le colonel Vialle. Ai-je besoin de rappeler la large hospitalite? cre?ole dont j'ai use? et abuse? ? Les premie?res fouilles pre?colombiennes que j'ai tente?es l'ont e?te? chez M. Jean de Reynal au Pre?cheur qui, en me?me temps qu'il nous he?bergeait, le P. Delawarde, ma femme et moi, se montrait un connaisseur aussi expe?rimente? que su?r. Nous avons continue? au Paquemar, chez M. Guy de Reynal, a? Sainte-Marie, chez M. Lafosse, a? Vive?, chez M. F. Clerc. Je voudrais dire enfin le de?vouement constant de ceux qui m'ont accompagne? dans mes courses a? travers l'i?le, me?me lorsqu'elles pre?sentaient quelques risques : mon vieux complice Popo, qui connai?t beaucoup mieux la Pele?e et la Savane des Pe?trifications que les « guides » plus ou moins officiels recrute?s par les touristes et le citoyen Astarte? qui fit passer la voiture que j'avais a? ma disposition par les plus invraisemblables chemins de la colonie. M. Veille, a pris quelques-unes des plus belles photographies reproduites dans cet ouvrage. Au moment ou? j'e?cris ces lignes je n'ai encore e?te? avise? que tre?s officieusement des concours qui me seront accorde?s pour la publication de mon livre ou des souscriptions qui seront consenties, mais j'ai de?ja? la certitude que je ne serai point abandonne? a? mes faibles forces ... Qu'il me soit permis de remercier plus particulie?rement M. Ch.-A. Julien, de?pute? de l'Union Franc?aise, et M. Laborde, attache? au ministe?re de l'E?ducation Nationale, M. Robequain, professeur a? la Sorbonne, auquel je suis redevable en outre de tant de judicieux avis, M. A. Charton, directeur de l'Enseignement au ministe?re de la France d'Outre-Mer, ainsi que la Commission du Centenaire de la Re?volution de 1848. Ma reconnaissance n'est pas moins vive envers le Conseil Ge?ne?ral et les autorite?s pre?fectorales de la Martinique, dont je sais que l'appui, cette fois encore, ne me fera pas de?faut [2]. Elle l'est aussi a? l'e?gard des Nouvelles E?ditions Latines qui n'ont pas he?site? a? courir l'aventure que repre?sente, dans les circonstances actuelles, l'impression et la diffusion d'un ouvrage tel que celui-ci. Mais ma dette est surtout grande vis-a?-vis de ceux qui ont e?te? mes mai?tres et mes guides dans un domaine ou? il y a vingt ans je n'avanc?ais encore que d'un pas presque de ne?ophyte. L'amitie? de M. Barrabe?, que j'ai retrouve? en mission dans l'i?le lors de mon arrive?e en 1927, m'a frotte? d'un peu de ge?ologie. M. Arsandaux, chef de la mission « pe?le?enne » en 1929, m'a appris a? regarder le volcan et ses alentours pendant les quatre mois qu'il est reste? dans l'i?le. Je lui dois le plus bel exemple aussi d'inde?pendance vis-a?-vis des contingences locales, quelles que puissent en e?tre les conse?quences. Le Docteur Rivet, de passage a? la Martinique m'a de?cide? a? entreprendre des fouilles pre?colombiennes et fait mettre a? ma disposition les cre?dits ne?cessaires. Sa haute bienveillance m'a ouvert le Muse?e de l'Homme ou? j'ai toujours trouve? guide et appui aupre?s de MM. Reichlen et Leroi-Gourhan. Je n'aurais jamais pu mettre sur pied le chapitre pre?colombien sans cette aide constamment renouvele?e. Mes recherches sur le peuplement m'ont de me?me e?te? grandement facilite?es par l'accueil que j'ai rec?u au ministe?re de la France d'Outre-Mer de la part des archivistes successifs que j'y ai connus, en particulier MM. P. Roussier et Laroche. Ce travail enfin a e?te? entrepris et commence? d'accord avec M. A. Demangeon dont j'avais e?te? vers 1920 l'e?le?ve en Sorbonne. Je ne dirai jamais trop tout ce que j'ai du? a? ce mai?tre e?minent. Apre?s sa mort j'ai poursuivi et termine? l'ouvrage sous la direction de M. le recteur Allix dont l'appui, les conseils et les encouragements ne m'ont jamais fait de?faut depuis sept ans e?coule?s. Le meilleur de ce livre lui revient. Qu'il veuille bien trouver ici l'hommage de ma profonde et respectueuse gratitude. 517 $aLa Martinique 606 $aMartinique$xHistory 606 $aMartinique$xSocial life and customs 615 0$aMartinique$xHistory. 615 0$aMartinique$xSocial life and customs. 676 $a972.982 700 $aRevert$b Euge?ne$0433354 801 0$bNjHacI 801 1$bNjHacl 906 $aBOOK 912 $a9910131128503321 996 $aLa Martinique$93909861 997 $aUNINA