03677 am 2200493 n 450 9910495900403321202001292-7574-2636-210.4000/books.septentrion.84808(CKB)5590000000431746(FrMaCLE)OB-septentrion-84808(oapen)https://directory.doabooks.org/handle/20.500.12854/86965(PPN)253362881(EXLCZ)99559000000043174620210111j|||||||| ||| 0freuu||||||m||||txtrdacontentcrdamediacrrdacarrierLes mots des autres Flaubert, Sarraute, Pinget /Laurent AdertVilleneuve d'Ascq Presses universitaires du Septentrion20201 online resource (312 p.) Objet2-85939-492-3 Toute parole collective, quelle qu’elle soit, est une fiction, en ce sens qu’il n’existe pas de Sujet collectif susceptible d’en soutenir réellement l’énonciation. Les romans de Gustave Flaubert, de Nathalie Sarraute et de Robert Pinget, sur lesquels porte cet essai, prennent chacun à sa manière ce discours impossible pour matériau ; ils en éclairent les linéaments, en scrutent les failles, en interrogent les rêves, les fantasmes et la violence. Ce que parler veut dire à l’échelle collective, telle est la réalité que l’art romanesque s’emploie ici à interroger, suppléant ainsi à un métadiscours introuvable sur la nature de ce qui lie les hommes ensemble. Les trois romanciers examinés cherchent moins à s’exprimer personnellement à travers leur œuvre qu’à interroger la présence et les effets d’un discours collectif a la fois omniprésent et inconsistant. Le langage n’est plus simplement l’instrument de leur art, mais l’objet principal et même exclusif de leur questionnement esthétique. Ce déplacement est d’une grande importance et marque l’émergence d’une crise de confiance, laquelle peut d’ailleurs éclairer en grande partie le passage de l’âge romantique à l’âge moderne : la promotion de la parole à l’avant-scène du roman s’accompagne à l’évidence d’une défiance, à tout le moins d’une inquiétude ; le soupçon qu’elle échoue à exprimer le sujet qui la profère, la découverte, au fond, d’une espèce d’aphasie au cœur de la parole, hante en effet les romans de Flaubert, Sarraute et Pinget. Tel que ces œuvres l’articulent, ce soupçon n’a rien d’abstrait ni de métaphysique ; il concerne à chaque fois l’incidence du discours collectif dans l’usage de la parole et donne lieu à ce que l’on pourrait appeler une problématique romanesque de l’aliénation verbale. Flaubert, incontestablement, marque l’apparition d’une telle problématique dans les Lettres, inaugurant ainsi l’une des grandes voies du roman moderne et contemporain. La méthode adoptée dans cet essai procède par lectures…French fiction20th centuryHistory and criticismFrench fiction19th centuryHistory and criticismLiterary styleClichésfictionFrench fictionHistory and criticism.French fictionHistory and criticism.Literary style.Clichés.843/.809Adert Laurent282770Pinget Robert196477Sarraute Nathalie443829FR-FrMaCLEBOOK9910495900403321Les mots des autres3029773UNINA