Qu’est-ce qui s’internationalise dans les luttes sociales et comment des collectifs locaux peuvent-ils rendre visibles leurs revendications ? Quels sont les effets de l’internationalisation sur les organisations sociales ? Comment se met en place, concrètement, cette globalisation « par le bas » ? Autant de questions parcourant cet ouvrage, qui s’empare du cas des luttes paysannes en Colombie et des relations tissées entre des organisations locales et différents acteurs internationaux dans le cadre du conflit armé colombien des années 1990 à nos jours. Reposant sur une enquête de terrain de trois ans, menée dans deux zones rurales en Colombie, ce livre s’inscrit dans une dynamique de recherche autour des circulations et des processus d’internationalisation dans le contexte d’un « tournant global » des sciences sociales. Il se situe à l’intersection entre l’étude critique du développement et de l’aide internationale, d’une part, et de la sociologie des mobilisations, d’autre part. Grâce à un récit vivant, Mathilde Allain décrypte et analyse ce qui fait « l’international » et les effets de ces processus sociaux au sein des associations locales mobilisées. |