Quand, à Aix-en-Provence, en 1973, l'Assemblée Générale de Rencesvals confia le soin d'organiser le VIIe Congrès International (1976) à la section belge, celle-ci se sentit fort honorée de la confiance dont elle était l'objet. Elle savait heureusement qu'elle pourrait obtenir, dans son entreprise, le concours généreux des spécialistes de la littérature médiévale que comptent les universités du pays et qu'elle trouverait à Liège, pour les tâches les plus lourdes, une équipe de jeunes déjà expérimentée.Devant choisir un programme à proposer aux membres de l'association, elle s'arrêta d'emblée à l'histoire poétique de Charlemagne, car ce thème ne se prévalait pas seulement du prestige attaché à l'ouvrage signé par Gaston Paris dès 1865, mais évoquait aussi les origines prétendûment liégeoises de l'empereur et surtout la vitalité que sa légende a gardée dans la tradition populaire de la région, cet extrême coin nord-est de la Wallonie où précisément la Romania atteint sa limite la plus septentrionale en affirmant la vigoureuse permanence de ses dialectes jusqu'aux abords d Aix-la-Chapelle et de Tongres. Ne convenait-il d'ailleurs pas d'inscrire le nom de Charlemagne en tête du programme d'un congrès « épique » convoqué à Liège, où sa personne continue de régner superbement, en effigie, au cœur de la cité ?. |