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Record Nr.

UNINA9910724354703321

Autore

Biland Émilie

Titolo

Gouverner la vie privée : L'encadrement inégalitaire des séparations conjugales en France et au Québec / / Émilie Biland

Pubbl/distr/stampa

Lyon : , : ENS Éditions, , 2019

Descrizione fisica

1 online resource (257 pages)

Disciplina

346.0166

Soggetti

Divorce - Law and legislation

Lingua di pubblicazione

Francese

Formato

Materiale a stampa

Livello bibliografico

Monografia

Nota di contenuto

Introduction -- Au-delà de la "privatisation" des séparations conjugales -- Gouvernement de la vie privée et ordre social -- Comparer la construction nationale des inégalités privées -- Libéralisme judiciaire et inégalités d'accès -- 1. La même justice pour tou.tes ou à chacune selon ses besoins ? -- Deux manières d'alléger les procédures judiciaires -- Avec ou sans juge ? -- Des configurations politiques et juridiques distinctes -- Au Québec : la justice hors Cour -- En France : de l'accélération des procédures à la déjudiciarisation -- Inégaux dans l'accès à la justice -- Trois parcours institutionnels au Québec -- Une justice française à plusieurs vitesses -- Professions établies, nouveaux rôles -- 2. Le grand écart des magistratures -- Élite des professions juridiques ou quasi-fonctionnaires ? -- Arbitrer, concilier ou gérer ? -- La différenciation interne des pratiques -- Hétérogénéité des barreaux et diversification des pratiques -- Une spécialité féminisée -- Plaider ou négocier ? -- Entre professionnelles et personnes séparées : variations autour du pouvoir -- 3. Face à face institutionnel et distance sociale -- Limiter les attentes -- Intrusion et moralisation -- Femmes habituées et hommes en retrait -- Entre dominant.es -- Maîtriser son affaire, sur tous les fronts -- Proximité et connivence -- Hommes trop assurés et femmes dépendantes -- Différencier les parents -- 4. Mère quotidienne et père occasionnel ? -- L'ancrage social et genré du travail parental -- La structuration nationale des rôles parentaux -- La "coparentalité" est-elle économique? -- Débiteurs et créancières -- Variations nationales autour de l'obligation d'entretien -- Justice privée



ou redistribution publique? -- 5. Au Québec, justice de genre et réforme des politiques sociales -- Promouvoir la cause économique des femmes -- La construction conflictuelle de l'interventionnisme public -- Moins d'aide sociale, plus de politique familiale -- En France, protection publique et inégalités de genre -- Verser des prestations aux femmes plutôt que faire payer les hommes? -- Rationaliser la justice grâce au barème -- La relance en trompe-l'oeil du recouvrement des pensions -- L'individualisation comme production institutionnelle inégalitaire -- Une convergence divergente du gouvernement de la vie privée.

Sommario/riassunto

L'implication de l'État dans la vie privée pose problème : les individus ont davantage de droits que par le passé, mais certains de leurs comportements, jugés problématiques pour la collectivité, justifient un interventionnisme renouvelé, dans lequel acteurs privés et mécanismes de marché occupent une place croissante. En tension entre libéralisme et normalisation, cette action publique participe aux recompositions des rapports sociaux, entre les classes sociales, entre les genres, ainsi qu'entre la population majoritaire et les personnes racisées. Objet de vifs débats et de réformes récurrentes, la régulation par le droit des séparations conjugales est un observatoire précieux de ces recompositions, ici analysées à partir de trois enquêtes collectives, qualitatives et quantitatives, menées des deux côtés de l'Atlantique. En France comme au Québec, l'accès aux procédures, les interactions avec les professionnel.les et l'encadrement des modes de vie sont les trois dimensions constitutives du gouvernement de la vie privée. Cependant, chacun des contextes n'articule pas de la même manière inégalités de classe et inégalités de genre. En scrutant la production institutionnelle des inégalités privées, cet ouvrage invite à imaginer des voies alternatives, dans la sphère privée comme dans la sphère publique, pour que la politique des droits tienne ses promesses émancipatrices.