Découverte en 1973 dans la Charente, en aval de Saintes et par 7 m de fond, l’épave de Port Berteau II a été fouillée de 1992 à 1997 avec une double problématique reposant sur la mise en relation des vestiges de la coque avec son environnement.Conduite selon les techniques classiques de l’archéologie subaquatique, l’étude de l’épave, de l’étrave à l’étambot, a permis de dresser le -portrait architectural » d’un caboteur du début du Vile s. Long de 1430 m et bâti à franc-bord embrure première », ce bateau a été construit pour la navigation fluvio-maritime et pouvait transporter une cargaison d’une dizaine de tonnes. L’analyse du milieu fluvial, relevant de ce que l’on pourrait qualifier d’archéologie nautique, a abouti quant à elle à une restitution du paysage naturel contemporain de l’épave. Le caboteur de Port Berteau II est désormais une référence pour l’histoire de la construction à carvel dans le Ponant uniquement attestée jusqu’alors par des textes du XVe s. Discovered in 1973, the Port Berteau wreck lies at a depth of 7 metres in the Charente river below Samtes. Excavations (1992-1997) were carried out with the dual objective of studying both the hull’s remains and its natural environment.Using the traditional techniques of ship archaeology to examine the wreck from the stem to the stern-post has enabled archaeologists to draw an ‘architectural portrait" of an early 7th century coaster. The 14.30 metre carvel built "frame-first" boat was intended for river navigation and built to carry a cargo of up to ten tonnes. Using what could be called a naval archaeology approach, researchers have analysed the nver environment to reconstruct the natural landscape of the period. The Port Berteau II coaster thus provides a reference for carvel construction history in the Ponant, reviously attested only in 15th century texts. |