Le nocturne au cinéma et en photographie est-il un genre artistique ou une catégorie esthétique rassemblant différentes formes artistiques ? Est-il une atmosphère (Stimmung) apte à conférer aux différentes images une tonalité émotionnelle singulière ou un dispositif destiné à favoriser son surgissement ? Si le nocturne rencontre d’impressionnants succès dans « le noir et blanc », en quoi son plein développement est-il lié à l’émergence de la couleur, non seulement au cinéma, mais avec un léger retard, en photographie ? Pour répondre à ces questions, le livre étudie au plus près les techniques et les processus de création de réalisateurs et de photographes de la fin des années 1970 et des décennies suivantes (Stanley Kubrick, David Lynch, Brian de Palma, Francis Ford Coppola, Rut Blees Luxemburg, Chrystel Lebas, Gregory Crewdson, Bill Henson et autres). Chez eux, l’emploi de la couleur s’est généralisé. Il est devenu de plus en plus intense et raffiné de telle sorte qu’il engendre un art de la métamorphose, du rayonnement de l’invisible et du passage d’un univers à un autre. Bref, un art du sublime explorant toutes les dimensions artistiques et |