invoquée et convoquée à gauche comme à l’extrême droite. Une dizaine d’études ainsi que la bibliographie du centenaire sont présentées ici, sous le patronage de Pierre Vidal-Naquet, avec le concours de la Ville d’Orléans, du centre Charles Péguy et de l’équipe Littérature et Histoire de la Faculté des Lettres d’Orléans. Les unes et les autres s’attachent à définir, en des contextes différents – à la Belle Époque, dans l’entre-deux-guerres ou pendant la guerre d’Algérie... –, les postérités intellectuelle et politique de l’Affaire. Modèle, symbole ou repoussoir, l’affaire Dreyfus se voit réinterprétée et reconstruite tout au long du siècle, d’abord par les hommes qui l’ont vécue puis par les générations suivantes ; objet d’histoire, certes, mais aussi enjeu de mémoire, référence morale, idéologique et opérateur politique, l’Affaire apparaît bien, ainsi que le pressentait Péguy, comme un véritable « revenant ». |