L’ouvrage est la version abrégée d’une thèse de doctorat d’histoire dont le projet de recherche était de contribuer à l’histoire maritime du xixe siècle à partir de l’observatoire particulier que constitue Calais, port secondaire dans l’ensemble français mais maillon essentiel sur la route de Paris à Londres. A cette fin, l’auteur analyse l’extension des infrastructures et des équipements du port ainsi que l’intensification des échanges entre 1814 et 1914, dans la perspective des rapports entre le port et la ville. Les mutations technologiques et les fluctuations dues à la concurrence dans le passage transmanche rythment l’histoire du port de Calais au xixe siècle tandis que l’activité urbaine est bouleversée très tôt par la naturalisation de l’industrie anglaise des tulles et dentelles mécaniques qui transforment Calais et Saint-Pierre en « Nottingham français » dès le milieu du siècle. Le passage des voyageurs est la fonction essentielle du port et, comme de nos jours, elle a tendance à accaparer les autres activités maritimes à moyenne et longue portée, pêche, cabotage et navigation au long-cours, qui se développent dans des proportions plus importantes dans les ports voisins de Boulogne-sur-Mer et Dunkerque. Mais Calais demeure, à la |