Les étrangers ont été longtemps les grands absents des enquêtes sur la mobilité sociale en France. Anne-Sophie Bruno retrace le destin des migrants de Tunisie. Elle pose la question du poids de l'origine dans l'intégration professionnelle. À l’aide des méthodes statistiques les plus récentes, Anne-Sophie Bruno propose une nouvelle manière d’appréhender le marché du travail et les trajectoires socioprofessionnelles. Dans son étude quantitative tout en finesse s’entrecroisent les évolutions personnelles, les changements dans le fonctionnement du marché du travail, les mutations des secteurs et les ruptures de la législation sur l’immigration. À la croisée de l’histoire du travail et de l’histoire des migrations, elle éclaire un des grands enjeux de nos sociétés contemporaines : les phénomènes de mobilité professionnelle et d’inégalités socioéconomiques, fondées en particulier sur des critères de nationalité et de genre. |