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Record Nr.

UNINA9910554598403321

Autore

Grellard Christophe

Titolo

De la certitude volontaire : Débats nominalistes sur la foi à la fin du Moyen Âge / / Christophe Grellard

Pubbl/distr/stampa

Paris, : Éditions de la Sorbonne, 2021

ISBN

979-1-03-510750-5

Descrizione fisica

1 online resource (150 p.)

Collana

La philosophie à l’œuvre

Soggetti

Religion

History

histoire

philosophie

christianisme

Moyen Âge

raison

doctrine

influence

nominalisme

foi

Lingua di pubblicazione

Francese

Formato

Materiale a stampa

Livello bibliografico

Monografia

Sommario/riassunto

Peut-on décider de croire à la vérité d’une proposition, sans motifs, ou du moins sans motifs rationnels apparents ? Un tel acte d’adhésion peut-il procéder de la seule volonté, à l’exclusion de toute autre forme de détermination ? Ces questions sont récurrentes dans l’histoire de la philosophie. Elles ne sont pas étrangères, loin s’en faut, à la philosophie médiévale : les philosophes et théologiens d’alors, dans l’horizon de la réflexion sur le statut de la foi chrétienne, ont été amenés à examiner les modalités psychologiques de l’adhésion au dogme défendu par l’Église. Parmi ces théologiens, il en est un que l’historiographie a fréquemment présenté comme un partisan radical du volontarisme : Guillaume d’Ockham (1285-1347). Ce dernier étant, de



surcroît, nominaliste, il était tentant de lier volontarisme et nominalisme, et de rapprocher le nominalisme des crises intellectuelles du Moyen Âge tardif.  L’ambition de la présente étude est de reprendre à nouveaux frais cette question, en se focalisant d’abord sur un argument de Guillaume d’Ockham en faveur d’un fondement volontaire de la foi, et sa critique par le dominicain Robert Holcot († 1349). L’enjeu du débat semble davantage concerner la portée de la naturalisation des états mentaux défendue par la plupart des nominalistes. Face à cette alternative, les théologiens nominalistes postérieurs, de Pierre d’Ailly (1351-1420) à Jean Mair (1467-1550), vont chercher une voie moyenne entre volontarisme et naturalisme, et revenir à des positions plus classiques, refermant en quelque sorte cette parenthèse naturaliste. Pourtant, ce dont témoignent de façon symptomatique ces débats, c’est du renforcement de l’approche purement interne de la foi, de l’importance accordée à la conviction intime, à l’intention pure. À ce titre, ils accompagnent indubitablement les mutations de la religion chrétienne à la fin du Moyen Âge.