demi-siècle en Asie du Sud. Récusant l’approche essentialiste qui enferme les hommes et les communautés dans des stéréotypes propices à toutes les manipulations, ce volume souligne comment se construisent, dans un sous-continent extraordinairement divers, les figures de l’identité, et comment elles se croisent dans des superpositions, des enchevêtrements, des glissements d’appartenances. Identités religieuses, culturelles, sociales, politiques, voire économiques ; identités nationales et régionales : c’est à diverses échelles et par des voies multiples — anthropologie, histoire, sociologie, littérature, sciences politiques — que les auteurs de cet ouvrage éclairent les complexes réalités du champ sud-asiatique. Mais en se penchant sur l’Inde, le Pakistan, le Bangladesh, Sri Lanka ou le Népal, ils apportent aussi leur contribution à des débats plus larges sur l’ethnographie coloniale, l’orientalisme, les lectures et usages de l’histoire, les constructions culturelles de l’identité, les pratiques identitaires des communismes asiatiques, la critique post-moderne de l’État-nation et du sécularisme, pour enrichir une problématique majeure qui agite aujourd’hui, à travers un monde dit globalisé, tant les peuples que les intellectuels et les politiques. |