générales, souvent réductrices, voire dépréciatives. Essayer d’en restituer la richesse, et de mieux saisir leurs significations, leurs modes d’ancrage et leurs dynamiques est l’objectif de cet ouvrage. Les contributions qu’il rassemble reposent sur des enquêtes de type ethnographique, à la croisée de plusieurs champs académiques (science politique, sociologie, anthropologie, géographie), mais guidées par une préoccupation commune : considérer les mondes familiers comme des espaces de critique sociale et de revendication politique. Une hypothèse centrale parcourt l’ouvrage : ce qu’expriment les mobilisations étudiées est moins une « crise de l’intérêt général », entendue dans le sens d’un repli vers le cadre de vie, que l’inverse, c’est-à-dire la revendication de prendre part à l’action publique à partir d’une attention au proche. Elles témoignent des transformations des espaces du politique, dont elles sont une expression renouvelée plutôt que le symptôme d’une crise profonde. |