politiques autorisées, qui investissent désormais dans ce secteur jugé stratégique : hommes d’affaires, journalistes, communicants, spécialistes du marketing, membres d’organisations internationales, etc. Pour décrire ces bouleversements, les auteurs et autrices de l’ouvrage proposent des enquêtes de terrain en Algérie, en Égypte, au Maroc et en Tunisie, analysant conjointement les transformations des espaces médiatiques, économiques et politiques, ainsi que leurs relations. En dépit d’une série d’invariants, les trajectoires et les histoires spécifiques de chaque espace national demeurent centrales. La lutte pour la définition des normes professionnelles, les conditions d’exercice du journalisme, la structuration des espaces médiatiques et leurs relations aux champs du pouvoir nationaux varient fortement d’un pays à l’autre. L’ouvrage pointe également la nécessité de comprendre concrètement ce qui est autorisé ou ne l’est pas selon les périodes. L’étude des nouvelles institutions de « régulation » des médias, les conditions d’émergence et de développement de chaînes de télévision, de titres de presse privés non partisans et du déploiement de « programmes d’aide aux médias » sont les trois entrées privilégiées pour saisir les délimitations de l’espace des possibles dans la production et la diffusion de l’offre d’informations. |