On sera peut-être d’abord surpris par ce titre et par le rapprochement quelque peu inusité qu’il indique. Pourtant, pour peu qu’on veuille bien, après cet étonnement stimulant en quoi commence toute pensée, prendre la peine d’y réfléchir, on s’apercevra que ce lien entre philosophie et roman policier, pour inattendu qu’il puisse paraître, n’est pas dépourvu de fondements. Dans les deux cas en effet n’est-il pas question de raisonnements, de recherches de la vérité, de nature humaine ? Le roman policier, comme le dit ici même Guy Lardreau "présente fictivement des concepts". Dès lors, il paraissait intéressant de lancer le double pari que, d’une part, des philosophes avaient quelque chose à dire du roman policier et que, d’autre part, du roman policier il y avait quelque chose à dire qui ait à voir avec la philosophie. C’est ce défi joyeux à l’intelligence que les participants de ce volume |