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Record Nr.

UNINA9910522584103321

Autore

Bedon Marine

Titolo

L’homme et la brute au XVIIe siècle : Une éthique animale à l’âge classique ? / / Marine Bedon, Jacques-Louis Lantoine

Pubbl/distr/stampa

Lyon, : ENS Éditions, 2022

ISBN

979-1-03-620494-4

Descrizione fisica

1 online resource (308 p.)

Collana

La croisée des chemins

Altri autori (Persone)

LantoineJacques-Louis

AndraultRaphaële

BaratayÉric

BedonMarine

DubarMargaux

GengouxNicole

GonzalezSolange

MoreauPierre-François

MoussavouJollene

PellegrinMarie-Frédérique

PhemisterPauline

RousseauChristine

SuhamyAriel

TotoFrancesco

Soggetti

Philosophy

éthique animale

âge classique

animal ethics

seventeenth century

Lingua di pubblicazione

Francese

Formato

Materiale a stampa

Livello bibliografico

Monografia

Sommario/riassunto

On sera sans doute déçu si l’on cherche au XVIIe siècle les prémisses d’une éthique animale. Les « bêtes brutes », comme on les appelle alors, sont exclues de la sphère des obligations, et pas seulement par



quelques cartésiens mécanistes. De nombreux auteurs soutiennent que les bêtes sentent, ou qu’elles ont une âme qui n’est pas trop différente de la nôtre, ou encore qu’elles sont dotées de raison, les prenant parfois même comme point de comparaison afin de rabaisser l’orgueil humain. Nombreux sont ceux qui s’indignent de la cruauté à leur égard, et d’autres vont jusqu’à leur reconnaître des droits. La diversité des positions, des représentations et des arguments coïncide donc assez rarement avec les accusations adressées de nos jours à l’âge classique. Tous ne sont pas cartésiens, et la « théorie » de l’animal-machine est peut-être un petit peu plus que l’effet d’un préjugé. Aucun pourtant n’envisage de lien éthique, moral ou juridique avec les bêtes. Paradoxalement, les plus affranchis de tout anthropocentrisme leur accordent des droits, mais affirment le plus radicalement l’absence de lien éthique avec les bêtes. Lire ces œuvres d’un autre âge à l’aune d’une question qu’elles ne pouvaient pas formuler permet d’inquiéter les évidences qui sont les nôtres, et d’y trouver des ressources pour poser et résoudre des problèmes qui n’étaient pas les leurs.  Anyone seeking the premise of animal ethics in the 17th century will undoubtedly be disappointed. “Brute beasts”, as they were then called, were excluded from the sphere of obligations, and not just by a few cartesian mechanics. A large number of authors maintained that animals feel or that they have a soul which is not that different from ours. Many were outraged at human cruelty towards them. Some claimed that they are endowed with reason, sometimes using them as a point of comparison in order to belittle human pride. They were even given rights. The diversity of positions, representations and arguments rarely…