bien au-delà des lots découverts jusqu’à présent à Bordeaux ou Saint-Denis, qui ne dépassaient pas deux ou trois cents unités. Les comparaisons opérées avec les rares stucs déjà découverts en France et à l’étranger, conduisent vers les sources italiennes de l’Antiquité tardive et notamment Ravenne. Afin de cerner la spécificité du corpus de Vouneuil, chaque élément de stuc a été étudié comme un objet archéologique susceptible de livrer des informations sur sa réalisation et sa place dans un décor complet. Grâce aux relevés dessinés, ont été pris en compte les différents états de réalisation non seulement du matériau stuc lui-même mais aussi des couches picturales et des badigeons. De même que l’étude des traces d’accrochage au dos des stucs, des éléments de fixation, des bordures des pièces, ont été autant d’indices pour comprendre les techniques et les modes de mise en œuvre dans l’espace. C’est à partir de ces indications et du travail en relation avec l’iconographie qu’ont pu être compris progressivement la position des pièces essentielles afin de restituer ce puzzle monumental dispersé. Il est apparu ainsi des jeux d’arcatures monumentales avec personnages et plusieurs registres de décor. Situé entre Loire et Gironde, Vouneuil-sous-Biard n’a pas dû échapper, au ve siècle, à un contexte politique marqué, entre autres, par l’opposition de familles sénatoriales et d’évêques face à l’arianisme wisigoth. Après la victoire des Francs à Vouillé en 507, il apparaissait peut-être utile de… |