Entre 1914 et 1918, la littérature populaire et de jeunesse met régulièrement en scène des enfants et des adolescents qui aspirent à se battre contre l’ennemi allemand. Leur engagement est pourtant illicite : l’âge minimum requis pour rejoindre l’armée est de 17 ans. Victime, fugueur, vengeur, frondeur, le personnage du combattant juvénile est d’autant plus apprécié du public que les romanciers savent tirer parti du patriotisme propre à la période. Mais ces auteurs cherchent également à peser sur l’opinion des lecteurs, sur leurs convictions. Entre littérature et propagande, ils rusent alors avec les contraintes réglementaires pour justifier les actions de leurs jeunes héros. Exhumant un corpus de romans, nouvelles, contes journalistiques ou historiettes, dont une grande partie, publiée dans des périodiques, était |