Trois cents kilomètres de transect traversant des secteurs archéologiquement très sensibles, en particulier le couloir rhodanien, l’un des principaux axes de circulation de l’Europe occidentale depuis la Préhistoire : le projet de TGV entre Lyon et Marseille constituait un défi scientifique. Une opération préventive sans précédent par son ampleur et sa complexité l'a relevé. Odile Maufras nous en présente les résultats pour la période médiévale ; pas moins de quatorze opérations ont en effet porté sur des occupations rurales non villageoises des viie-xve siècles. Les sites sont d’abord décrits dans une suite de monographies concises, parmi lesquelles le lecteur évoluera facilement grâce à leur plan systématique. La seconde partie en exploite les principaux aspects environnementaux, la culture matérielle et certaines pratiques culturelles, dans des articles de synthèse et d’analyse assortis d’un appareil documentaire solide et bien présenté. Apportant une éclairage nouveau sur les habitats écartés, habituellement si difficiles à repérer, cet ouvrage réactualise le tableau géographique et environnemental de la moyenne vallée du Rhône, repose la question d’une césure entre l’Antiquité tardive et le Moyen Âge, et précise l’évolution de l’organisation des campagnes. The plan to extend the TGV high-speed rail link from Lyon to Marseille was a major scientific challenge, comprising 300 km of transect through archeologically highly-sensitive areas and notably the Rhone corridor — a key western European trunk route since prehistoric times. A rescue operation unprecedented in terms of its size and complexity was initiated to take up the challenge and in this volume, Odile Maufras presents the results of the campaign covering the medieval period. No less than 14 separate digs focused on sites of non-village rural occupation from the seventh to the fifteenth centuries. The sites are first described in a series of concise monographs whose standardized layout will help… |