caractérise aussi bien notre univers mental qu’elle définit l’horizon de nos pratiques quotidiennes. Ce livre s’attache à en saisir toute la complexité. Il entend à la fois saisir des représentations du mondial, se pencher sur les ambassadeurs de la mondialité aux XIXe et XXe siècles, réfléchir à l’articulation du global et du local, et analyser la configuration politique globale avec les nouvelles formes de gouvernance. À l’issue de ces études, il ressort que si le monde est dorénavant unique, il est loin d’être uniforme. Selon les termes du philosophe canadien Charles Taylor, « une profonde diversité » semble même dominer par-delà les fausses impressions d’uniformité. L’ensemble de ces contributions dessine un monde global dans lequel les individus échappent à la généralisation et à l’essentialisation mais relève d’un « tiers-espace », selon Homi Bhabba, où les identités se négocient en permanence au fil des circonstances offertes par un monde à la fois homogénéisé et fragmenté. Finalement, selon les mots du poète Pablo Neruda, les êtres mondialisés s’apparentent un peu à des « arbres ailés » quand les racines du local montent au ciel du global. |