Par Lampeter over Cwmann, Wales (UK). Cela vous dit ? Bien sûr ! C’est dans cette université bucolique que se sont rassemblés durant une petite semaine un panel de spécialistes du sacrifice antique. Mais qu’allaient-ils faire à Lampeter over Cwmann, et sur un tel sujet ? La raison de leur présence en cette thébaïde entourée de collines peuplées d’une abondante gent ovine est simple : ils s’y sont rendus à l’invitation de la IVe Celtic Conference in Classics qui rassemble tous les deux ans des chercheurs des western provinces (mais pas seulement). Pour ce qui est de la raison, il est nécessaire de faire un petit peu d’historiographie. Y a-t-il donc encore quelque chose à dire sur le sacrifice antique, surtout quand on appartient au monde francophone, depuis la publication en 1979 de La cuisine du sacrifice en pays grec, éditée par M. Detienne et J.-P. Vernant ? Le quidam s’interroge : tout n’a-t-il pas été dit dans cet excellent ouvrage ? Au vrai, que ce soit à l’étranger ou en France, dans des perspectives souvent différentes, on a bien avancé depuis sur d’anciennes pistes et sur de nouvelles. Du côté des archéologues, des iconographistes, des historiens de la religion, on a produit de nouveaux objets (ainsi les recherches ostéologiques), on a posé d’autres |