L’islam, qui entend embrasser la totalité des comportements, intervient de manière directe dans le domaine économique en particulier par la proscription du taux d’intérêt fixe. Depuis une quinzaine d’années, dans des pays à dominante musulmane, la référence croissante à l’islam a entraîné l’apparition d’institutions et de modes de fonctionnement nouveaux. Après avoir décrit la cadre religieux et juridique de l’islamisation de l’économie, l’ouvrage analyse les problèmes complexes que pose au système bancaire l’interdiction de l’intérêt, derrière lesquels se profilent parfois les luttes d’influence entre États, clergé musulman et société civile. À travers des exemples spécifiques sont successivement envisagés l’investissement, la mobilisation de l’épargne, le prélèvement de l’impôt, les dépensés publiques, le financement du déficit… Une confrontation entre les systèmes occidentaux et islamiques de régulation de l’économie devient dès lors possible. Certains théoriciens du FMI ne voient-ils pas dans ces derniers une solution de rechange face aux impasses que rencontre aujourd’hui l’Occident, confronté à l’instabilité monétaire et au chômage ? |