On pourrait aisément imaginer un Traité du savoir penser comme il existe des Traités de savoir-vivre. L’auteur de ce livre a choisi d’explorer les mauvaises manières de la pensée que la littérature, généreusement, accueille : penser à des riens, penser sans produire de pensées, pensée qui s’affole de la multiplicité des possibles et qui bute sur des contradictions insurmontables, et même mauvaises pensées que l’écrivain s’acharne à penser cependant. Au philosophe qui enchaîne des idées claires en une démonstration efficace, ce livre substitue, entre rire et pathologie, un portrait de l’écrivain en monomaniaque titubant, hanté par l’incorrigible manie de penser. |