renouvelée de multiples façons, la phrase apparaît à la fois comme plus d’une et à nulle autre pareille. À s’engager dans cette lecture, l’ouvrage se démarque des diverses approches historicisantes qui d’une manière ou d’une autre réifient l’écriture de Woolf. Il invite plutôt à se mettre à l’écoute subtile des multiples frayages de la phrase, de la mobilité de la régie des voix qui la trament, de la pulsation des timbres qui la transportent, à travers des textes de genres différents dont elle brouille toute frontière. L’ouvrage choisit par ailleurs d’éclairer un corpus peut-être moins connu de l’œuvre woolfienne. Il s’adresse aux lecteurs de Virginia Woolf pour qui la phrase définit cette passion de la lettre, de la littérature. Chantal Delourme est professeur émérite de l’Université Paris Nanterre, où elle a enseigné la littérature britannique et la théorie littéraire. Spécialiste du modernisme et de l’œuvre de Virginia Woolf, elle a publié de nombreux articles et une monographie sur To the Lighthouse, intitulée Virginia Woolf, To the Lighthouse. Les arabesques du sens (2001). Addressing the thought and the making of the phrase, as the source of Virginia Woolf’s writing, is trying to account for what will never be grasped as an object,but will never cease to be heard through its relation to the impossible. In her work, renewed in many ways, the phrase appears at the same time as more than one and like no other. By engaging in this reading, the book distances itself from the various historicizing approaches that in one way or another reify Woolf's writing. It invites us instead to pay subtle attention to the multiple modes of fabrication of the phrase, to the mobility of the voices that weave… |