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Record Nr.

UNINA9910495837503321

Autore

Balibar Étienne

Titolo

De la terreur à l’extrême violence / / Petar Bojanić, Guillaume Sibertin-Blanc

Pubbl/distr/stampa

Toulouse, : EuroPhilosophie Éditions, 2017

ISBN

979-1-0959-9008-6

Altri autori (Persone)

BojanićPetar

CapdevilaNestor

ChignolaSandro

EnnsDiane

EspositoRoberto

FerrarisMaurizio

IvekovićRada

KrtolicaIgor

MilisavljevićVladimir

Sibertin-BlancGuillaume

Soggetti

Humanities, Multidisciplinary

Philosophy

violence

politique

guerre

souveraineté

colonisation

Lingua di pubblicazione

Francese

Formato

Materiale a stampa

Livello bibliografico

Monografia

Sommario/riassunto

La violence, dans l'unification de son signifiant et dans la distribution de ses manifestations, dans la communication de ses mécanismes ou la différenciation de ses effets, demeure au centre des préoccupations de la pensée politique. La philosophie politique moderne l'a posée comme l'état premier à partir duquel, et face auquel devaient être déterminées



les conditions de la vie collective sous une institution civile ; la violence devenait un moment paradoxalement constitutif, toujours déjà présupposé comme cela même qu'il fallait refouler, tenir à distance, ou civiliser, pour rendre possible son autre, État, Société, ou Liberté. La philosophie contemporaine ne cesse d'être convoquée par des situations et des conjonctures qui nous obligent à réinterroger les significations politiques de la violence à partir de ses seuils « impolitiques », et à réexaminer les partages topiques que l'on supposait permettre de fixer des bornes à la violence en en différenciant les économies, ou de garantir sa consistance politique en dialectisant les oppositions des contre-violences, et les transformations institutionnelles et subjectives correspondantes : les partages du privé et du public, du physique et du symbolique, du social et de l'étatique, du droit et de la police, du national et de l'international, du religieux et du laïc, etc.  En revenant aussi bien sur les textes de nos différentes traditions philosophiques que sur les conjonctures passées et présente qui en convoquent le réexamen critique, ce sont ces zones impolitiques, d'indiscernabilité ou d'indécidabilité, que les contributions ici rassemblées proposent de soumettre à nouveau à la réflexion, lorsque l'institution de la violence (sa codification, sa symbolisation, sa régulation) se heurte à de l'in-instituable, ou lorsque la politisation de la violence bascule dans son contraire et tend à « libérer » une violence intraitable.