Publiée pour la première fois en 1934, La révolution démographique expose la théorie des régimes démographiques, annonçant ce qui deviendra la théorie de la transition démographique, fondement majeur de la discipline. Issu d’une famille de notables corses et homme politique radical-socialiste préoccupé par la « dépopulation », Adolphe Landry s’est très tôt intéressé aux questions de population, alliant réflexions philosophiques et morales sur le progrès et le bien-être social. Plusieurs fois ministre sous la Troisième République, impliqué dans les politiques natalistes et familiales, il s’inscrit dans les nouveaux courants de pensée sociologiques de l’entre-deux-guerres. Cet ouvrage, considéré par Alain Girard, dans sa préface à la réédition de 1982, « comme une œuvre de science que la marche du temps n’a pas contredit », développe la théorie des trois régimes démographiques. Le régime primitif lie étroitement croissance démographique et subsistances avec une mortalité élevée. Le régime contemporain allie le progrès économique et social avec un contrôle des naissances de la part des familles. Landry en distingue un troisième, établissant que le |