contraire que le premier cycle du second degré n'est guère efficace : il accroît les inégalités sociales et ne résout en aucun cas les difficultés d'apprentissages d'un nombre croissant d'élèves. Telles sont les raisons pour lesquelles la ministre de l'Éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, propose de revoir quarante ans après le vote de la loi du 11 juillet 1975 cette institution jugée aujourd'hui inégalitaire et obsolète. En reprenant notamment la genèse des travaux qui ont conduit à l'adoption du collège unique, les auteurs de cet ouvrage apportent des éléments nouveaux sur le projet initial de celui qui en fut l'un des principaux instigateurs, René Haby. Le projet de modernisation du système éducatif annoncé par le ministre de l'Éducation dès 1974 est analysé au regard des enjeux mais aussi des résistances que celui-ci rencontra aussi bien auprès des dirigeants politiques, des syndicats que des associations de spécialistes. La question fondamentale des alternatives aux filières est discutée à une époque où la communication (presse, radio, télévision) devient un argument majeur pour convaincre les Français des bienfaits des réformes à mener d'ici l'an 2000. Enfin, le collège unique, devenu « mythique », est interrogé au regard des résultats qu'il produit, laissant apparaître les limites des buts initiaux. |