d'ethnoségrégé. Les liens entre jeunes s'y construisent dès lors avec force sur des bases identitaires - en référence tant au local (commune, quartier) qu'à l'histoire migratoire ou, encore, à la religion. À partir d'entretiens, Maryam Kolly relaie ici une « parole minoritaire » portée par de futurs travailleurs sociaux qui se disent catholiques ou musulmans, descendants de migrants venant du Maghreb ou d'Afrique subsaharienne. Érigée contre les logiques de disqualification (modernité/islam, Europe/Afrique, jeunesses d'en haut/d'en bas, non croyants/croyants), cette parole nous invite à un décentrement par rapport à l'expérience euro-occidentale. |