À bien des égards, le monde contemporain apparaît à la fois absurde et créateur. Il y a perte de sens dans la société quand simultanément elle produit des inégalités croissantes, de l'insécurité, du mal-être, etc., et multiplie les prouesses technologiques, scientifiques, voire artistiques, sans que les dernières atténuent le malaise social, contribuant parfois même à l'amplifier. La crise financière illustre très bien cette dualité qui imprègne aujourd'hui le quotidien de l'homme avec, d'un côté, le désespoir des victimes de la crise des subprime, expulsées de leur domicile, et, de l'autre, l'euphorie récente des traders, spécialistes de l'ingénierie financière, sablant le champagne pour marquer la reprise des cours boursiers et l'espérance de nouveaux bonus. Le livre essaie de comprendre ce paradoxe et pose la question de la vraie nature du capitalisme. Écartant pour cela la macroéconomie, simple boîte noire, il questionne les trois théories de la valeur existantes, issues des travaux de Ricardo, Marx et Walras, en les passant au filtre de la théorie des systèmes et des réseaux complexes puisque, dans les trois cas, le |