suppose une intention de se dire et l'impossibilité de le faire : double postulation simultanée d'un lyrisme retenu, l'une vers un vouloir-se-dire, l'autre vers un ne-pas-pouvoir-le-faire, là où l'intention de se dire en poésie est travaillée par les empêchements, subis ou assumés par les poètes, de ce dire même. Cette problématique concerne à la fois la poésie occidentale et la poésie orientale. C'est pourquoi ce volume, fruit d'une collaboration entre universitaires français et japonais, donnera une place importante à la poésie japonaise. Outre des poètes comme Nerval, Laforgue, Péguy, Reverdy, Breton, Genet, Guillevic, Dupin, Jaccottet, Albiach, Hocquart, Royet-Journoud, Stéphane Bouquet, et aussi Beckett, il sera question de poètes japonais, comme Bashô, Masaoka Shiki, Kenji Miyazawa, ou Kôtarô Takamura, sans oublier l'esthétique particulière du haïku et l'attrait que le poème court japonais a exercé sur les poètes occidentaux du xxe siècle dans leur recherche d'un effacement de la subjectivité. |