En novembre 2013, les pratiques relevant du paradigme du sujet-lecteur sont officiellement devenues, en France, une « ressource pour le collège et le lycée ». Quoique limitée, cette première reconnaissance institutionnelle marque une étape dans l'histoire toute récente d'une notion de didactique de la littérature, qui n'a pas encore quinze ans. Cette officialisation ne saurait bien sûr suspendre les recherches, déjà importantes et productives, mais sources, également, de résistances ou d'interrogations. Peut-on dire, par exemple, qu'écrire pour lire au plus près de ses pensées les plus personnelles constitue une aide pour tous les élèves ? Pour aider aux prises de position dans les discussions, cet ouvrage met l'accent sur les dispositifs où l'écriture des lectures est requise. Il le fait en choisissant de s'intéresser à leur variété, signe de créativité mais aussi peut-être de la nécessité des adaptations aux objectifs immédiats, aux contextes et aux publics. Quant à la diversité des jeunes sujets en devenir, il l'envisage surtout du côté des petits ou faibles lecteurs. Pour eux, l'écriture de leur lecture n'est-elle pas une difficulté supplémentaire ? Et d'ailleurs, écrire pour lire est-il vraiment une nouveauté ? Bref, quel profit retirent-ils lorsque leur subjectivité a droit de cité dans les classes ? À travers ces questionnements et les analyses qui en découlent, cet ouvrage veut contribuer à un état des lieux des travaux et des expériences, en direction de l'avenir. |