La joute poétique (gara poetica) de tradition orale, pratiquée en Sardaigne lors des fêtes patronales, oppose deux ou trois poètes qui s'affrontent à partir de thèmes tirés au sort. Ils se répondent en chantant, accompagnés par un petit chœur polyphonique. Partant de l'observation des textes d'une centaine de joutes ainsi que de leur performance et des dires des poètes et du public, le livre démontre que la gara est une représentation de la vie humaine, comme un combat où le poète – à travers son improvisation – relève un défi contre le hasard et prend en main son destin. Les données ethnographiques permettent de décrite une joute (préparation, déroulement, commentaires) dans le cadre de la fête. Est ensuite abordé le fonctionnement de l'improvisation, perçue comme un « don de nature », bien qu'elle utilise des processus et des techniques complexes pleinement maîtrisés : parcours thématiques, strophiques, etc. Stratégie de la parole, la gara est à la fois compétition individuelle et production collective puisqu'elle est réalisée, évaluée et débattue avec le public. Œuvre ouverte qui |