Précisément étudiés par les historiens du Moyen Âge et de la période contemporaine, les faubourgs demeurent assez méconnus à la période moderne : il s’agit ici de la première étude d’ampleur consacrée aux espaces suburbains de la modernité. Situés en dehors des limites de la ville, matérialisées le plus souvent par des fortifications ou des promenades, les faubourgs apparaissent pourtant essentiels au développement urbain. Loin de constituer des aires de relégation, ils étaient à l’époque moderne le lieu d’une réelle dynamique, concurrençant parfois les villes. À l’aide de nombreux fonds d’archives, l’auteur se penche sur les rapports complexes entre la ville, les faubourgs et les campagnes, dégageant peu à peu la spécificité et la diversité de ces territoires en marge. Par la variété des sources mobilisées et des approches adoptées (la démographie, les migrations, |