peut ainsi s’interroger sur l’existence de modèles spécifiques à l’Europe du Nord, qui fait l’objet de nombreux travaux, mais aussi du Sud (Fulvio Conti) ou de l’Est (Dorena Caroli). Un vaste chantier s’est parallèlement ouvert pour penser l’histoire transnationale des États-Providence à partir des organisations internationales (Thomas Cayet) ; pour envisager la circulation des modèles, des idées et des savoirs au sein d’une Europe sociale en construction (Christoph Conrad). D’autre part, via des approches plus thématiques. L’histoire du travail tend ainsi à être revisitée au prisme de problématiques sur les risques et les maladies professionnelles, interrogeant la question de la santé au travail (Catherine Omnès). L’histoire du genre, en pleine explosion, permet elle aussi de repenser la protection sociale, bien au-delà de la maternité, de la famille et du travail féminin (Brigitte Studer). L’histoire de la dépendance, qu’elle soit liée à la vieillesse ou au handicap, est en gestation (Christophe Capuano). Enfin, celle des associations de solidarité et humanitaire, désormais bien défrichée pour le XIXe siècle, reste elle aussi un vaste champ d’étude pour le XXe (Axelle Brodiez-Dolino). |