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Record Nr.

UNINA9910495691603321

Autore

Cheilan Sandra

Titolo

Poétique de l’intime : Proust, Woolf et Pessoa / Sandra Cheilan

Pubbl/distr/stampa

Rennes, : Presses universitaires de Rennes, 2018

ISBN

2-7535-5773-X

Descrizione fisica

1 online resource (422-[6] p.)

Soggetti

Literary Theory & Criticism

psychologie

intimité

roman

corps

Lingua di pubblicazione

Francese

Formato

Materiale a stampa

Livello bibliografico

Monografia

Sommario/riassunto

C’est au cœur d’une crise de la représentation et de la transparence intérieures, provoquée par les découvertes scientifiques sur le psychisme, que Proust, Woolf et Pessoa fabriquent une poétique de l’intime. Nées dans des zones géographiques complémentaires, dont Paris représente le centre d’influence, les œuvres de ces trois auteurs constituent les jalons d’un parcours littéraire qui va de l’invention proustienne du roman intime à la constitution intranquille de l’intime-fiction chez Pessoa, en passant par les pratiques de réécriture féminine et politique de la Recherche qui nourrissent la fiction woolfienne.  Invention, appropriation, dépassement, tels sont les moments de la micro-histoire de ce qui s'apparente à une tendance du roman dans les premières décennies du XXe siècle à construire un espace à soi, un espace fictionnel de représentation de l’intime. Du dialogisme de la notion au dialogue avec la tradition des genres autobiographiques et avec les discours épistémologiques, de l’obliquité de la parole intérieure à la découverte d’une polyphonie mentale, il s’agit de retracer les zones de dissension, d’altérité, d’hybridité et d’étrangeté de l’intime.  En insistant sur le dualisme de la notion – la dialectique de l’intimité et de l’altérité constitue le fil directeur de l'ouvrage – Sandra



Cheilan s'attache à cerner une poétique, au sens étymologique de fabrique, et au sens esthétique de dispositifs mis en place par les auteurs pour représenter la diversité de la vie intime. Conçu en scènes qui mettent en jeu la dialectique du corps et de la pensée, de soi et de l’autre, du dedans et du dehors, le roman revalorise l’infra-ordinaire, ce qui se joue en-deçà du romanesque et du notable, jusqu’aux limites de la représentation et du dicible.