Par rapport aux années 1970, ce ne sont plus aujourd’hui les classes moyennes des secteurs publics qui sont en position de force dans le champ des pratiques scolaires, mais les fractions nouvelles des classes supérieures, et en particulier les cadres des secteurs privés dont les activités sont en relation avec le fonctionnement de la nouvelle économie (ingénieurs, chargés de communication, consultants en marketing…). Si les premières catégories ont largement contribué à donner le ton sur la scène associative et politique jusqu’au début des années 1980, cette dynamique apparaît aujourd’hui remise en cause sous l’effet conjugué du désengagement de l’État et de la mise en place des politiques néo-libérales. On assiste ainsi à une inversion du mouvement ancien (porté par les professions des services publics de la santé, de l’éducation et du social) qui profite principalement aux fractions inférieures des classes supérieures, dans un contexte marqué par une fragilisation des catégories intermédiaires et une intensification de la concurrence scolaire. Ces logiques sont particulièrement bien illustrées aux abords des grandes agglomérations, et notamment dans |