points de vue et en privilégiant une approche diachronique, cet ouvrage témoigne de la fécondité de cet objet d’investigation à part entière qu’est l’animal. Au travers de 10 contributions, de nombreux éclairages inédits sont ainsi offerts au lecteur. Il semble que l’on gère très tôt les ressources animales : ainsi, l’augmentation de la taille des bovins au XIIIe siècle, notée par les archéozoologues, peut s’expliquer par de possibles échanges commerciaux apportant des animaux plus grands, mais aussi par une transformation des animaux locaux, obtenue, par exemple, par une reproduction plus tardive des femelles. Le bétail apparait dans les textes normatifs comme destructeur potentiel de récoltes : on lui interdit une partie du finage et, même, à Toulouse, au XVIIIe siècle, les propriétaires de chiens doivent les tenir attaches au temps des vendanges pour empêcher qu’ils n’aillent dans les vignes manger les raisins. L’animal est, très tôt, considère comme une source de pollution, de maladies, on insiste sur les nuisances, les accidents liés à sa présence et on interdit même parfois l’élevage familial. Des coutumes du XIIIe siècle règlementent la qualité des viandes et abats proposes sur les marches, sujet toujours d’actualité. |