inconnu aux armes enchantées dans les cantari de Lasancis et du bouclier traître. Dans un troisième texte au sujet comparable, Hector, ensorcelé par Morgane, abat ses compagnons sans les reconnaître ; c’est Galaad, devenu chevalier ermite, qui intervient pour briser le charme et, dans le cantare qui lui est consacré, est le héros d’un conte hagiographique qui condense nombre de traits folkloriques. Enfin, Carduino, dans le cantare homonyme, et Gauvain, dans celui de la Pucelle Joyeuse, partent à la conquête d’une vouivre en traversant forêts, villes ensorcelées et châteaux enchantés peuplés de géants, magiciens, créatures métamorphosées. Les auteurs de ces deux beaux textes, forgés par l’intertextualité et par l’interpolation entre la culture populaire et la culture savante, adaptent dans une ambiance arthurienne leurs sujets, puisés à la source orale du conte. |