Voici une voix singulière, charpentée et fragile.Voici un coup de poing de tendresse première.Voici une parole de galets et de ronces, polie par le torrent, sanguine sous l''épine.Chaque monologue de Probst est une musique particulière, une partition construite sur le souffle, dans le matériau langagier le plus juste, et certainement le moins complaisant.Il faut «du coffre» pour faire résonner ces solitudes.Il faut que ça swingue, que ça jazze, que ça balance, que ça mâche et ça décape!Il faut se laisser prendre par cette scansion si personnelle et si fascinante.C''est un hoquet fondateur, aux |