société, ouvrage majeur de Pierre Brulé, il convient de suivre les traces de ces petites Athéniennes, sans doute devenues épouses et mères et, chemin faisant, de revenir sur les travaux pionniers de cet helléniste hors norme. En effet, il importe de se mettre en quête de la place que le féminin tient dans les mythes et les rites grecs, de reconsidérer la vision que les hommes proposent des pratiques religieuses des femmes et de revisiter les divinités qui les concernent plus spécifiquement, autant de pistes abordées dans le présent ouvrage. Il s’agit de se demander comment les femmes grecques appréhendaient le domaine cultuel et si elles le faisaient d’une manière particulière, spécifique à leur « nature féminine ». S’agissait-il d’un des seuls domaines dans lequel elles auraient pu trouver une forme d’expression publique et de reconnaissance sociale ? Peut-on parler encore de « citoyenneté cultuelle » pour les femmes grecques ? Il convient toutefois de ne jamais oublier que la « religion des filles c’est celle que les hommes font fonctionner, et d’une certaine façon, utilisent ». Dans le présent volume des contributions sont rassemblées et organisées autour de trois parties : les figures féminines, déesses et héroïnes ; les mots et les noms du féminin et, enfin, les passages et les transmissions féminins. |