1.

Record Nr.

UNINA9910418028303321

Autore

Demade Julien

Titolo

Communautés d’habitants au Moyen Âge : (xie-xve siècles) / / Joseph Morsel

Pubbl/distr/stampa

Paris, : Éditions de la Sorbonne, 2020

ISBN

979-1-03-510576-1

Descrizione fisica

1 online resource (584 p.)

Altri autori (Persone)

Dumasy-RabineauJuliette

GeltingMichael H

GréloisEmmanuel

HuertasEmmanuel

KuchenbuchLudolf

LeturcqSamuel

MorselJoseph

NoizetHélène

ViaderRoland

Soggetti

History

Medieval & Renaissance Studies

communautés rurales

Europe

communautés urbaines

structure sociale

urbanisation

géographie humaine

comportement spatial

conditions sociales

Lingua di pubblicazione

Francese

Formato

Materiale a stampa

Livello bibliografico

Monografia

Sommario/riassunto

La formation des communautés d’habitants (sous une forme villageoise ou urbaine, groupée ou non) est un phénomène clé qui a touché l’ensemble de l’Occident latin à partir du xie siècle. Son étude a connu



une certaine vogue dans le dernier quart du xxe siècle, dans divers pays d’Europe, où l’on s’est toutefois appuyé sur des présupposés notionnels et méthodologiques très variables qui ont abouti à des résultats intéressants mais peu articulés.  Le travail collectif mené dans le cadre du LaMOP (Paris 1) a visé à dépasser l’hétérogénéité des points de vue, à l’aide d’hypothèses de travail spécifiques. En particulier, il s’est agi de prendre au sérieux le fait social qu’est « l’habiter », impliquant entre autres que la cohésion des communautés reposait moins sur des rapports de parenté que sur l’idée d’appartenance commune à un lieu. Cet attachement se fondait quant à lui sur la définition d’un certain nombre de ressources réservées et liées à l’habitat lui-même, d’une part, et sur la définition de pôles d’attraction durable et eux aussi monopolistiques : les églises paroissiales et leur cimetière. Avec ces deux référents que sont l’habitat et la paroisse, le statut dépendant des tenanciers paysans passe à l’arrière-plan : les agriculteurs dépendants ne sont donc plus pensés par rapport à leurs seigneurs mais par rapport à leur lieu de résidence et de culte. Les dépendants sont ainsi transformés en habitants, et les communautés d’habitants peuvent donc être considérées comme des formes d’enchantement, de la domination sociale, contribuant ainsi à la reproduction à long terme du système seigneurial.