autre langue que le français avec leurs parents. Or, en valorisant la culture et la langue nationales, l’école française n’accentue-t-elle pas le poids de l’origine ethnoculturelle dans les performances scolaires ? Quels dispositifs et quelles orientations de l’action éducative peuvent conforter l’espoir de mobilité sociale qui accompagne les projets migratoires ? Que disent les enquêtes de suivi sur la capacité de l’école à faire réussir les élèves « nouvellement arrivés » au même titre que les élèves « durablement installés » ? Dans quelle mesure l’histoire de l’immigration et des itinérances oriente-t-elle non seulement le recrutement scolaire, mais aussi les pratiques pédagogiques ? À l’épreuve des circulations et des parcours des jeunes d’origine immigrée, des jeunes réfugiés ou des jeunes « du voyage », l’institution scolaire révèle des rigidités différentes selon son cadre sociétal de référence, et des souplesses parfois inédites. À partir de la double considération des élèves migrants et des enfants d’immigrés, cet Entretien Ferdinand Buisson ouvrira donc la réflexion sur les capacités et les limites actuelles de l’école à valoriser les migrations à la fois comme projets de mobilité sociale, comme épreuves de déclassement et comme parcours d’accès aux droits. Whether they arrive alone or with their family, legally or illegally, school-age children make up a considerable part of migratory flows. Those who are of foreign nationality or were born outside metropolitan France have overwhelmingly experienced education “elsewhere”. And there are those of French nationality who regularly communicate with their parents in a… |