Pour rendre hommage à Marie-Lyne Piccione, professeur de littérature québécoise à l’Université de Bordeaux, ses anciens doctorants, collègues et amis ont apporté leur contribution à un ouvrage intitulé En quête d’une litté-rupture : imaginaire et modernité. Il s’est agi de réunir des textes célébrant la capacité de l’imaginaire à rendre possible, pour reprendre une définition de Gaston Bachelard, « l’expérience même de l’ouverture, l’expérience même de la nouveauté » (L’Air et les songes). L’imaginaire renverrait ainsi à une appréhension du monde radicalement neuve, en rupture avec les représentations antérieures et ouvrant la voie à une modernité toujours renouvelée. Or, c’est bien à faire connaître en France cette litté-rupture québécoise qui, depuis la Révolution tranquille, d’Hubert Aquin à Marie-Claire Blais, d’Anne Hébert à Michel Tremblay, de Régine Robin à Monique Proulx, a porté un regard dérangeant et novateur sur la société, la langue et la fabrique de l’œuvre même, que Marie-Lyne Piccione a consacré durant sa carrière toute sa volonté et son érudition, suscitant des vocations passionnées chez ses étudiants. |