Entre l’effondrement de l’Empire napoléonien en 1815 et le milieu des années 1850, où la « question napolitaine » devient une affaire diplomatique internationale, la partie continentale du royaume des Deux-Siciles voit s’affirmer un scénario de politisation cohérent qui associe la revendication des libertés politiques à l’opposition à la monarchie bourbonienne. À partir de la documentation administrative bourbonienne, des écrits personnels des libéraux et de leurs productions politiques, on se propose d’étudier ce mouvement politique par ses acteurs. Il a pris la forme d’une société civile d’opposition réticulée et disparate, davantage anti-absolutiste qu’elle n’est idéologiquement libérale. À travers les circuits locaux, nationaux et transnationaux de la politisation libérale dans le Mezzogiorno pré-unitaire, c’est la singularité du Risorgimento méridional qu’on voudrait mettre en évidence, entre adhésions et résistances à la construction |