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Record Nr.

UNINA9910416513903321

Autore

Perez Claude-Pierre

Titolo

Le visible et l’invisible : Pour une archéologie de la poétique claudélienne / / Claude-Pierre Perez

Pubbl/distr/stampa

Besançon, : Presses universitaires de Franche-Comté, 2019

ISBN

2-84867-700-7

Descrizione fisica

1 online resource (258 p.)

Disciplina

848/.91209

Soggetti

Literary Theory & Criticism

anti-romantisme

histoire intellectuelle

littérature

catholicisme

homme de génie

poésie

Lingua di pubblicazione

Francese

Formato

Materiale a stampa

Livello bibliografico

Monografia

Sommario/riassunto

Comme toutes les œuvres de même envergure, celle de Claudel nous frappe et nous retient d'abord par ce qu'elle offre de singulier.  Pourtant, à mesure que les années passent, il devient de plus en plus clair que ce poète n'a rien, quoi qu'on ait pu dire, d'un aérolithe tombé d'un ciel gréco-biblique dans le poulailler littéraire post-symboliste. Son œuvre s'inscrit dans une histoire intellectuelle qui est une histoire de longue durée : celle de ce qu'on a appelé -d'un mot plein d'ambiguïtés- romantisme.  Ceci se vérifie - nonobstant les accès de colère anti-romantiques de l'inté­ressé - lorsqu'il monte à l'assaut contre les positivistes, avec les catholiques et les vitalistes du tournant du siècle, en brandissant des armes curieusement analogues à celles que la Naturphilosophie avait jadis déployées contre les mécanistes ; lorsqu'on examine l'usage qu'il fait de l'universelle analogie, chargée conformément à une tradition vénérable, mais non pas seulement catholique, de nous passer d'un monde à l'autre, du visible à l'invisible ; ou encore lorsqu'on interroge une poétique qui ne s'en prend aux



romantiques que pour mieux sauver les principaux articles de leur credo, sous réserve de les récrire pour les mettre en conformité avec les commandements d'un catholicisme original et rigoureux.  Pourtant, si ce livre s'emploie à conduire une archéologie des propositions claudéliennes, ce n'est pas pour le morne plaisir de rabattre le singulier sur le collectif, ni pour sacrifier a la manie des sources ou des origines : mais plutôt par désir d'y voir clair, de saisir les lignes de force dans la diversité et la profusion des propos - ce qui se peut d'autant mieux, m'a-t-il semblé, qu'on se transporte en amont de l'œuvre, et qu'on resitue les propositions de Claudel dans une histoire suffisamment longue, où la singularité se mesure surtout en termes de variation. Et c'est peut-être encore, dans une fin de siècle obsédée de nouveauté, manière de prêter l'oreille à…