où le lecteur retrouve les « assassins des villes ». Loin des représentations du crime, les procès retrouvés dans les arrêts de la cour d’assises du Doubs montrent la détresse des jeunes filles qui pratiquent l’infanticide au nom de leur honneur perdu. Dans l’attribution de la naturalisation, la République souhaite trouver chez les étrangers toutes les qualités qu’elle voudrait voir chez ses nationaux : la naturalisation est un honneur dont il faut assurer les charges. Cet ouvrage, dans un récit d’une grande cohérence, raconte la manière dont la Franche-Comté pense et vit les moments saillants de la pensée du mal et du malheur devenant particulièrement obsédante à la veille de la guerre de 1914. L’énumération de ces récits décline le registre noir des malheurs du temps qui s’accompagnent d’une promotion sans précédent de l’intériorisation de la conscience morale. Sous la Troisième République, ces Archives de la peur deviendront le creuset juridique, où se formalisera le droit social, qui incorporera à l’intérieur des drames et des souffrances le droit des personnes, que ce soit dans l’ordre des filiations, celui du travail ou de la nationalité. |