intérêt de cette découverte dépasse le cadre régional puisqu’il s’agit d’une des très rares nécropoles du second Âge du Fer actuellement connues dans le Sud de la France. L’étude des vingt-deux tombes à incinération et des deux aires de crémation, qui s’inscrivent entre le second quart du IIIe siècle et les environs de 200 av. J.-C., fait une large place aux défunts eux-mêmes, aux objets et restes animaux et végétaux qui les accompagnent sur le bûcher, puis, de manière fragmentaire, dans la tombe. Des chapitres de synthèse concernent le mobilier, les pratiques funéraires déployées et le reflet de la société que celles-ci renvoient, mais aussi mettent en perspective ces coutumes dans le contexte de la Gaule méridionale. Ces usages des habitants d’Ambrussum s’inscrivent dans une tradition funéraire régionale bien définie, que l’on peut suivre, avec certaines évolutions, depuis le début du dernier millénaire avant J.-C., tandis que l’influence de la colonisation grecque, pourtant bien perceptible alors dans l’économie et le mode de vie des Indigènes, n’apparaît aucunement dans cette gestion de la mort. |