La spécialisation de plus en plus grande et le cloisonnement de nos domaines de recherche (histoire, histoire de l’art, archéologie...) conduisent le plus souvent à étudier et à publier séparément, malgré leur complémentarité, les sources épigraphiques et les sources iconographiques. Des salles de nos musées aux rayons de nos bibliothèques, documents sculptés et documents inscrits forment des ensembles "disjoints". Or, statuaire et épigraphie, signa et tituli, étaient dans l’Antiquité des éléments conçus ensemble, comme les deux volets d’un même message, indissociables dès la première formulation. Cette conjonction d’un texte et d’une image définit précisément le monumentum si caractéristique de la pratique commémorative romaine. Cet ouvrage, centré sur la question du monumentum romain, regroupe les communications présentées lors du colloque "Signa et tituli. Monuments et espaces de représentation en Gaule méridionale sous le regard croisé de la sculpture et de l’épigraphie" (Aix-en-Provence, 26-27 novembre 2009). À la suite d’une approche méthodologique, l’ouvrage propose une série d’études sur différents lieux de la société romaine où se croisent données iconographiques et épigraphiques : les espaces civiques de représentation, les espaces et monuments funéraires, les espaces de la religion. |